... « The Fabelmans », le drame autobiographique de Steven Spielberg sur son éducation juive, a connu une forte récolte de nominations aux Oscars, ...
Le cinéaste polonais chevronné Jerzy Skolimowski a également été nominé dans la catégorie long métrage international pour son drame "EO", raconté du point de vue d'un âne. La catégorie des courts métrages documentaires a vu la deuxième nomination consécutive du cinéaste juif Jay Rosenblatt, dont le documentaire "Comment mesurez-vous une année" relate de nombreuses années des anniversaires de sa fille Ella. Le film documente comment Goldin est née de parents juifs mais a eu une vie de famille émotionnellement abusive et a quitté la maison à l'adolescence. "All The Beauty And The Bloodshed", un portrait de l'artiste outsider Nan Goldin et de sa campagne d'activisme de plusieurs années contre les fabricants d'opioïdes de la famille Sackler, a été nominé dans la catégorie du meilleur long métrage documentaire et est favorisé pour gagner. Le film de Spielberg a surmonté un box-office anémique en remportant des nominations dans les principales catégories du meilleur film, réalisateur et scénario, pour Spielberg et le célèbre dramaturge et scénariste juif Tony Kushner. Polley a un père biologique juif, dont elle a exploré la filiation secrète dans son documentaire de 2013 "Stories We Tell".
Comme dans tout film de Steven Spielberg, l'animation de son studio Amblin, qui apparaît avant le générique, fait office de porte d'entrée dans un monde ...
C’est bien la question qui habite le film, où en traitant la place du septième art dans son début de vie, Steven Spielberg interroge également la place du cinéma au fil des années. Toutefois, il est important de noter que Spielberg ne perd jamais ses tics de mise en scène, à travers ces gros plans sur ses figures d’inspirations, à savoir son oncle Boris, où encore sa première copine, qui bénéficient de ces plans afin de montrer l’importance qu’ils ont eu dans la vie du cinéaste. Au gré des bouleversements familiaux, le film réussit toujours à rester réaliste au travers de petites touches qui nous ramènent à la réalité, à travers la dépression de la mère, où encore avec les choix moraux du père, illustré comme une figure (presque) parfaite par Spielberg. Pour la première fois depuis La Liste de Schindler, Steven Spielberg s’attaque à un véritable projet personnel, en racontant pour la première fois son histoire à travers le prisme de sa découverte du cinéma au début des années 1950 jusqu’au milieu des années 1960, décennie fatidique qui le verra rejoindre le monde de la télévision, où il réalisera quelques années plus tard des épisodes de séries télévisées. À travers une performance brillante de Paul Dano et Michelle Williams, qui réussissent à nous émouvoir sans pathos, le film réussit à retranscrire avec fidélité l’esprit d’une époque, et d’une famille qui pourrait également exister aujourd’hui, dans une ère où le travail nécessite des bouleversements, comme c’est le cas de la famille au sein du film, qui est obligé de suivre le parcours professionnel du père. La religion prend une place étonnante dans le film, sans toutefois accaparer l’espace de la narration, apparaissant à petites touches pour montrer l’appartenance de Spielberg à une communauté qu’il note comme enjouée, comme l’illustre ces séquences familiales avec la présence des grands-mères à table.