Maxime Le Forestier

L'un des derniers grands artisans de la chanson française se raconte dans un émouvant documentaire diffusé sur la RTBF et réinvente son répertoire dans un ...

Je trouve, par exemple, que c’est fainéant et plat d’utiliser le mot “désespoir”. Quand je m’adressais à quelqu’un de Polydor à Paris, on me répondait toujours “on va voir”. Ils avaient vingt ans quand la crise du disque a éclaté et ils ont continué malgré tout à écrire des chansons. On l’apprend à l’école, elle passe en bande-son dans des documentaires citoyens, elle a été reprise dans plein de langues avec des voix magnifiques, notamment par Ayo qui en a fait une version fantastique. Je voyageais dans son bus de tournée, un vieux bus anglais à impériale. Aujourd’hui quand il chante Foule sentimentale, il transforme le début du couplet “On nous Claudia Schiffer” par “On nous Kim Kardashian”… Les racines ont eu le temps de pousser et les habitudes, de s’installer. Chez Tôt ou Tard, je parle à de vraies personnes qui connaissent mon projet et me répondent. C’est aussi la première tournée où je suis accompagné par mon fils Arthur à la guitare. Enfin, ce disque live est aussi le premier que je sors sur mon nouveau label Tôt ou Tard. En 1972, son premier album “Mon frère” devenait la bande-son de toute une génération. L’auteur-compositeur alors âgé de vingt-deux ans évoquait l’utopie hippie à laquelle il avait goûté brièvement à San Francisco dans “une maison bleue adossée à la colline”.