Le Samaritain

Difficile de trouver du charme à cette fable paresseuse sur le bien et le mal, qui recycle sans imagination le cinéma des super-héros, dans un récit sans ...

Plutôt malin, a priori, car Le Samaritain, sous ses atours de film d’action lambda, semble d’abord vouloir se placer dans un cinéma post-moderne, interrogeant la figure du justicier à la façon d’un M. On est plutôt dans la fable pour enfants, méli-mélo piochant dans le bestiaire des super-héros contemporains : ici un marteau emprunté à [Thor,](https://www.telerama.fr/cinema/films/thor-love-and-thunder-1-187147914.php) là un casque de [Gladiator](https://www.telerama.fr/cinema/films/gladiator-version-longue-1-173621905.php?gclid=CjwKCAjwu5yYBhAjEiwAKXk_eKIKaqQ5A-WTOKY9hu1QIC4QTnHUqURPPiyjdt1qtCvSANITHJW4ZhoCkTQQAvD_BwE) et, pour finir, un méchant attifé à la manière de Bane dans le [Batman](https://www.telerama.fr/cinema/films/the-dark-knight-rises,431806.php) de Christopher Nolan… Night Shyamalan – le réalisateur Julius Avery allant jusqu’à visser le visage de son héros clandestin sous une capuche, comme dans Incassable. La légende rapporte que le Samaritain et son frère ennemi Nemesis ont péri dans les flammes après un ultime combat. Si on y trouve le même amour du culturisme, ce film-là n’a pas grand-chose à voir avec la version canaille et pubarde de Tony Scott. Depuis, c’est le chaos à Granite City mais le jeune Sam Cleary ne se résout pas à accepter la mort de son héros.

À 76 ans, l'une des figures de proue du cinéma d'action des années 80-90 succombe à l'appel du justicier masqué. Sylvester Stallone en super-héros ...

Moins un film de super-héros qu'une nouvelle manière de prouver l'importance de Sylvester Stallone dans le paysage hollywoodien, Le Samaritain est un long-métrage honnête qui tend à raconter plus qu'à montrer. Pour le coup, Le Samaritain l’est un peu trop. Comme Joe Smith, le long-métrage ne cache pas ses failles, les assume et s’en sert pour raconter une histoire où on répare plus qu’on ne détruit. Il faut savoir que Le Samaritain se destinait de prime abord aux salles obscures et c’est après bien des difficultés qu’il débarque sur Amazon Prime Vidéo. Le côté super peut presque se voir comme un simple élément marketing, le scénario parlant davantage de l’homme que du surhomme. Et alors que le chaos menace d’engloutir la ville, le jeune Sam Cleary est persuadé que le héros n’est pas mort.

CRITIQUE - Dans ce nouveau film de la plateforme, l'acteur joue un super-héros qui devient un père de substitution. Efficace.

Pourquoi Sylvester Stallone, 76 ans, a-t-il choisi de se projeter dans un film de super-héros, disponible à partir d’aujourd’hui sur Prime Video? Mais la légende veut que le Samaritain ait survécu. Le Samaritain versus Nemesis.

L'acteur qui incarnait jadis l'inoubliable Rocky Balboa ou encore Rambo prouve qu'à 76 ans, il n'est pas prêt de mettre l'action au placard au profit de films ...

Mais en refusant d’être plus radical dans ses choix, en n’explorant pas l’aspect émotionnel ni social de l’intrigue, le récit perd en chemin tout ce qui aurait pu faire de lui une histoire digne d’intérêt, les quelques scènes d’action ne suffiront même pas à divertir. Le résultat est sans grande saveur et manque cruellement de relief. Malheureusement, «Le Samaritain» peine à tirer son épingle du jeu malgré la présence d’un Sylvester Stallone approchant la huitantaine avec panache. Obsédé par Le Samaritain, le garçon de 13 ans mène son enquête et suspecte son étrange voisin Joe Smith ( Le plus gros problème c’est que le film possède de bons ingrédients de base, mais bâcle la recette. [Julius Avery](https://www.cineman.ch/fr/person/julius-avery/131138/), réalisateur de «Son of a Gun» en 2014, «Le Samaritain» aurait de quoi bien faire, mais loupe le coche.