Accusé par le FBI d'être membre d'un réseau de cybercriminels, Sébastien Raoult est sous le coup d'une extradition du Maroc vers les Etats-Unis.
"On a donné en pâture mon fils", s'exclame-t-il. Sébastien Raoult est accusé par le FBI d'avoir participé à plusieurs opérations de piratage au sein du groupe de cybercriminels ShinyHunters. Lundi 8 août, la justice marocaine s'est prononcée en faveur de son extradition vers les Etats-Unis, rapporte l'AFP citée par plusieurs médias dont Le Parisien. Paul Raoult, le père de Sébastien Raoult a réagi à cette décision sur BFM-TV. Il ne se dit "pas forcément surpris" mais en colère. Il demande à ce que la France "reprenne la main sur le dossier."
Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
Deux mois qu’il dort sans matelas », avait assuré la veille Paul Raoult lors d’une conférence de presse, à Paris. « Les déclarations du père du détenu en question sont des contre-vérités », a assuré une source de la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc, affirmant qu’il « jouit à l’instar des autres détenus de tous ses droits ». Et d’ajouter : « Contrairement à ce que prétend son père, il dispose d’un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d’être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade. La semaine dernière, mercredi plus précisément, l’administration marocaine a contesté des déclarations de son père sur ses conditions de détention. « Cela fait deux mois qu’il mange par terre à même le sol. Il est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. « Mon fils a été trahi par la France », accuse Paul Raoult qui réclame que le gouvernement français empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis. Paul Raoult a appelé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à faire une demande d’extradition auprès des autorités marocaines pour que le jeune Français puisse être jugé dans son pays. Domicilié chez ses parents à Epinal, Sébastien Raoult était en deuxième année d’études d’informatique quand, selon sa famille, il a arrêté sa formation en décembre 2021.
La justice marocaine a donné son feu vert à l'extradition vers les États-Unis du Français Sébastien Raoult, accusé de cybercriminalité.
Les autorités américaines réclament l'extradition de l'étudiant de 21 ans originaire d'Épinal pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité visant des entreprises, américaines notamment. « Là, il y a une extradition cachée de la France. Elle s'est arrangée pour qu'il reste au Maroc et surtout qu'il ne rentre pas, j'en suis convaincu. Pour motiver sa décision, la cour de cassation marocaine a indiqué que la demande d'extradition a été présentée par les États-Unis « dans le délai prévu par la loi », accompagnée de tous les documents nécessaires : mandat d'arrêt, résumé des faits et informations sur l'identité du suspect.
La cour de cassation du Maroc a prononcé un "avis favorable" à l'extradition vers les États-Unis du Français Sébastien Raoult, accusé de cybercriminalité ...
On est dans un déni de justice de la France qui abandonne un de ses ressortissants, qui l'a vendu aux Américains. Et c'est ça le scandale aujourd'hui. Donc, ne nous trompons pas aujourd'hui, mon fils est une victime de la France qui le laisse aller en Amérique, qui s'arrange pour qu'il ne rentre pas en France", dénonce le père de Sébastien Raoult. Et puis, d'un coup, on s'arrange pour le bloquer, lui tendre un piège pour que l'Amérique s'occupe de lui. Invité de RTL ce mardi 9 août, le père de Sébastien Raoult a réagi à la décision de justice.
La Cour de cassation marocaine a prononcé un "avis favorable" à l'extradition du jeune Vosgien vers les Etats-Unis. Il est accusé de faire partie des ...
"Je ne le vois pas du tout faire ça", avait-il déclaré. Selon lui, le jeune homme nie les faits : "Il (...) affirme que ses comptes ont été utilisés à son insu", explique-t-il à L'Obs. Il demande au garde des Sceaux qu'une enquête de l'Inspection générale de la justice soit ouverte. Aujourd'hui, cela fait plus de deux mois que le jeune Français est incarcéré dans une prison près de Rabat. Paul Raoult raconte que son fils était parti au Maroc pour souffler. Plusieurs grands groupes américains comme Microsoft, la marque de vêtements Bonobo ou encore AT&T, le numéro deux des télécoms américains, sont concernés. "Nous estimons que Sébastien Raoult n'a pas simplement été abandonné par la France, il a été sacrifié", affirme l'avocat du Français. Le même jour que l'arrestation de Sébastien Raoult au Maroc, "l'opération de police franco-américaine du 31 mai" permettait d'interpeller en France "cinq autres personnes dans ce dossier", souligne Philippe Ohayon. Il était en deuxième année d'études d'informatique à Nancy (Meurthe-et-Moselle) avant d'arrêter sa formation en décembre dernier. A l'annonce de l'autorisation d'extradition par le Maroc, l'avocat du Français, Philippe Ohayon, a rappelé sa "détermination à obtenir l'extradition" de son client "en France". Le père du suspect a adressé une lettre ouverte au président Emmanuel Macron vendredi, pour qu'il lui vienne en aide, avant de s'adresser dans une autre lettre à Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice. Cette lettre a été publiée sur son compte Facebook samedi. Cet "avis favorable" n'est pas une décision définitive. En ce sens, la cour marocaine n'a, pour l'heure, "pas ordonné" l'extradition du jeune Français. L'extradition elle-même ne peut être décidée que "par le Premier ministre sur proposition d'une commission réunissant aussi les ministres des Affaires étrangères et de la Justice", a expliqué une source proche du dossier à l'AFP. Le FBI soupçonne Sébastien Raoult de faire partie du groupe des "ShinyHunters", dont le nom a été choisi en référence à l'univers Pokémon. Les autorités américaines de l'Etat de Washington, dans l'ouest du pays, réclament son extradition pour des faits de "complot en vue de commettre une fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", selon l'acte d'accusation américain transmis au Maroc et consulté par l'AFP. Avant son départ pour le Maroc, le jeune Français était domicilié à Epinal (Vosges) chez ses parents. Pour motiver sa décision rendue mercredi 20 juillet, la plus haute cour du pays explique que la demande d'extradition a été présentée par les Etats-Unis "dans le délai prévu par la loi". Elle précise aussi que les "crimes" pour lesquels il est réclamé par les Américains "ont leurs équivalents dans le Code pénal marocain". "La demande d'extradition remplit toutes les conditions exigées par la loi", affirme la décision. La sentence se rapproche pour Sébastien Raoult. La Cour de cassation marocaine a rendu, lundi 8 août, un "avis favorable" à l'extradition du jeune Français de 21 ans incarcéré depuis deux mois dans le pays, sur demande des autorités américaines. D'après L'Obs, qui a révélé l'affaire le 28 juillet (article payant), le FBI (Bureau fédéral d'enquête américain) soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. S'il est extradé vers les Etats-Unis, il risque une peine de plus de 110 ans de prison.
Sébastien Raoult, étudiant français de 21 ans, accusé par le FBI d'être un cybercriminel, est incarcéré au Maroc depuis deux mois.
Le jeune homme est originaire d'Epinal dans les Vosges. Jusqu'en décembre dernier, il était scolarisé en deuxième année d'études à Epitech, une école d'informatique à Nancy. Sa formation était spécialisée en technologie de l'information, cybersécurité, programmation et blockchain. Notamment Tokopedia, acteur de l'e-commerce indonésien, ou Microsoft. Les données ont ensuite été revendues sur le dark web, la partie cachée d'internet où s'échangent des informations de façon plus confidentielle. Cela fait deux mois que Sébastien Raoult, un jeune français de 21 ans est incarcéré dans la prison de Tiflet 2, près de Rabat, au Maroc. Il a été arrêté le 1er juin 2022 alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Bruxelles. Cette incarcération a été effectuée sur demande des autorités américaines. Selon le FBI, il est recherché pour des faits de cybercriminalité contre des entreprises américaines. Une fiche rouge Interpole avait été émise contre lui par un procureur de l'Etat de Washington. A lire aussi : Sébastien Raoult : 5 questions sur l'affaire du jeune Français incarcéré au Maroc, accusé d'être un cyberpirate par le FBI Qui est Sébastien Raoult, le jeune français accusé de piratage qui risque 116 ans de prison aux Etats-Unis ? l'essentiel Sébastien Raoult, étudiant français de 21 ans, accusé par le FBI d'être un cybercriminel, est incarcéré au Maroc depuis deux mois.
Lundi, le Maroc a rendu un avis favorable concernant la demande d'extradition du Français faite par les États-Unis. L'étudiant est soupçonné de ...
Mais malgré cette annonce, le ministère des Affaires étrangères déclare ne pas pouvoir intervenir dans la décision des autorités marocaines. "Notre ambassade à Rabat comme les services centraux du ministère de l'Europe et des affaires étrangères sont mobilisés pour apporter à M. Sébastien Raoult la protection consulaire à laquelle il a droit conformément à la convention de Vienne du 24 avril 1963 [...]. M. Raoult a reçu à ce titre trois visites consulaires depuis son incarcération, qui ont permis de s’assurer de ses conditions de détention, de son état de santé et du respect des droits de la défense", assure le Quai d'Orsay. "La décision sur l’extradition de M. Raoult vers les Etats-Unis relève des autorités marocaines et des relations souveraines entre le Maroc et les Etats-Unis, comme l’a rappelé la semaine dernière M. Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux, ministre de la justice", indique sobrement le communiqué.
Alors que le père du jeune étudiant de 21 ans incarcéré au Maroc et menacé d'extradition vers les Etats-Unis réclame sans relâche son retour en France, ...
Le 20 juillet, la plus haute cour du Maroc « n’a pas ordonné » mais s’y est dite « favorable » à cette extradition. Il est passible d’une peine de 116 ans de prison aux États-Unis s’il était déclaré coupable, selon son avocat. La France ne peut rien dans l’extradition de Sébastien Raoult. C’est en substance le message envoyé à la famille du jeune homme, incarcéré au Maroc. « La décision sur l’extradition de M. Raoult vers les États-Unis relève des autorités marocaines et des relations souveraines entre le Maroc et les États-Unis, comme l’a rappelé la semaine dernière M. Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la justice », indique un communiqué cité par BFMTV et publié mardi soir.
Réclamé par les Américains, le cybercriminel français Sébastien Raoult sera extradé vers les Etats-Unis. La Cour de Cassation a jugé favorable l'extradition ...
Pour motiver sa décision, la Cour de Cassation indique que la demande d’extradition a été présentée par les États-Unis « dans le délai prévu par la loi », accompagnée de tous les documents nécessaires (mandat d’arrêt, résumé des faits et informations sur l’identité du suspect). En outre, elle précise que les crimes pour lesquels il est réclamé par les Américains « ont leurs équivalents dans le code pénal marocain » et ajoute que « la demande d’extradition remplit toutes les conditions exigées par la loi ». Ce dernier le soupçonne d’appartenir à un groupe de hackers, « les Shiny Hunters », une référence dans l’univers des Pokémon, accusés d’être « des cybercriminels prolifiques » par les autorités américaines. Ces dernières réclament l’extradition de Sébastien Raoult pour des faits de « complot en vue de commettre une fraude et abus électronique », « fraude électronique » et « vol d’identité grave ». Parmi les sociétés visées par les hackers figure Microsoft. Dans sa décision rendue le 20 juillet, la plus haute cour du pays « n’a pas ordonné » l’extradition de l’étudiant en informatique de 21 ans, mais s’y est dite « favorable ». L’extradition elle-même ne peut être décidée que « par le chef du gouvernement sur proposition d’une commission réunissant aussi les ministres des Affaires étrangères et de la Justice », a expliqué une source marocaine proche du dossier à l’AFP.