Démission, incinérateur, guerres intestines et personnelles, 20 Minutes fait le point sur la crise politique qui ébranle Rome.
Il a été investi sur son nom, pour éviter à l’Italie de vivre « un cauchemar grec » après la pandémie qui a fait plonger le PIB de la troisième économie de la zone euro et privé des millions de travailleurs de revenus. Un peu moins de 200 milliards d’euros entre 2021 et 2026 : telle est la manne négociée par Mario Draghi auprès de ses partenaires européens pour maintenir l’Italie à flot. Le M5S, vainqueur des dernières élections législatives en 2018, avec 32 % des voix et une majorité relative au Parlement, n’a cessé depuis de dégringoler dans les intentions de vote, aujourd’hui à 10 %-11 %. Après sa déroute aux élections locales partielles du printemps qui ont mis au jour son faible ancrage dans les territoires, il se cherche un nouveau souffle. Depuis, c’est un maire du Parti démocrate qui a été élu. Et avec le gouvernement, décision a été prise de construire un incinérateur. Hormis le parti Fratelli d’Italia (extrême droite), les principales formations représentées au parlement sont entrées dans la coalition, du centre-gauche (Parti démocrate, Italia Viva) à la Ligue (extrême droite, anti-immigration), en passant par le parti de Silvio Berlusconi Forza Italia (centre droit), et le M5S. Rome a la sinistre – et méritée – réputation d’être une ville sale : les ordures sont ramassées de façon aléatoire et des hordes de sangliers en profitent pour faire leur marché dans les quartiers périphériques. L’ex-maire M5S de la capitale italienne, Virginia Raggi, a tenté d’y remédier, en vain.
L'Italie est entrée dans une énième crise politique avec la démission du chef du gouvernement, refusée par le président italien. Mario Draghi devra demander ...
Ainsi, le M5S pourrait tout à fait voter la confiance alors qu’il a voté non au Sénat pour le paquet d’aides. Il pourrait y avoir aussi une nouvelle majorité sans le M5S et que ce dernier l’appuie depuis l’extérieur sans y participer, en restant dans une forme de semi-opposition. Les députés du M5S qui n’ont pas voté le paquet d’aides du gouvernement, devraient, s’ils étaient cohérents, ne pas voter la confiance au gouvernement et ce serait plié. Mais les hypothèses strictes en Italie n’ont souvent pas lieu d’être. Tout est possible, y compris les situations ubuesques. J.-P. D. : Mario Draghi est agacé par le jeu politique du M5S qui consiste à menacer tous les jours de s’en aller, et il voit bien que son gouvernement d’union nationale n’est plus. Les entrepreneurs et élus locaux veulent que ce plan, avec les fonds européens, arrive et produise des effets et ils sont très attentifs aux marchés. Donc la Ligue – même si Salvini peut apparaître comme ayant potentiellement une stratégie de rupture – est coincée, elle doit rester. Car le parti est divisé. Le ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio, a quitté le M5S et a rejoint la majorité de Mario Draghi, emmenant avec lui une série de sénateurs et de députés plus enclins à rester au gouvernement en ces temps difficiles. Mario Draghi, le président du conseil, en a assez du Mouvement 5 étoiles (M5S), qui se sait électoralement diminué. Il sait qu’il ne refera pas le même score qu’aux législatives de 2018.
La démission du chef du gouvernement a été rejetée par le président de la République. Mais certaines voix appellent à un retour anticipé aux urnes.
Né dans les heures froides de l'hiver Covid, le mandat de Mario Draghi s'est hier dangereusement approché de son crépuscule dans une étouffante soirée d'été italienne. Après dix-sept mois d'exercice – la durée de vie moyenne des exécutifs transalpins ces dix dernières années –, le septuagénaire romain a annoncé à ses ministres vouloir jeter l'éponge. Et mettre ainsi fin à l'expérience d'une équipe gouvernementale hautement hétéroclite rassemblant de la Ligue de Salvini au Parti démocrate, en passant par les forzisti de Berlusconi et l'ex-Mouvement antisystème des Cinq Étoiles (M5S). « La majorité d'unité nationale qui a soutenu ce gouvernement depuis sa création n'existe plus », a reconnu l'ancien patron de la BCE. Les « conditions » pour « mener à bien le programme » ne sont plus réuni... La démission du chef du gouvernement a été rejetée par le président de la République. Mais certaines voix appellent à un retour anticipé aux urnes.Par
Le premier ministre et ses alliés du Mouvement 5 étoiles, tous en quête d'une porte de sortie du gouvernement, sont notamment en conflit sur la ligne ...
C’est pour cette raison que le ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio, a quitté le parti, le 21 juin, entraînant derrière lui soixante parlementaires favorables à la ligne gouvernementale. La journée du 14 juillet, qui a vu successivement le président du conseil italien, Mario Draghi, perdre l’appui du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) lors d’un vote de confiance au Sénat, obtenir cependant une majorité confortable, puis remettre sa démission au président Sergio Mattarella, avant que celui-ci ne la refuse en renvoyant à un nouveau vote, mercredi 20 juillet, en a donné un exemple éclatant. Le conflit entre Mario Draghi et l’actuel chef politique du M5S, l’ancien président du conseil (2018-2021) Giuseppe Conte, couvait depuis plusieurs mois.
Le Premier ministre italien Mario Draghi, dont la démission a été refusée par le président Sergio Mattarella, a commencé vendredi à compter ses troupes pour ...
Giuseppe Conte, le prédécesseur de M. Draghi à la tête du gouvernement et actuel chef du M5S, est resté laconique: « On a discuté, nous avons pris acte de la démission de M. Draghi et nous continuerons à discuter demain ». En toile de fond, la crainte des dirigeants de gauche et centristes de devoir affronter des élections anticipées pour lesquelles tous les sondages donnent la droite largement gagnante. En attendant, un décompte frénétique des parlementaires soutenant Mario Draghi ou au contraire souhaitant des élections anticipées a débuté dès jeudi soir.
Alors que le parti M5S de Giuseppe Conte a refusé de voter un texte de loi su...
Ancien président de la Banque centrale européenne de 2011 à 2019, période qui l'avait vu géré la crise des dettes souveraines, Mario Draghi est une figure respectée en Italie et en Europe aussi bien dans les milieux politiques qu'économiques. Un voté de confiance doit avoir lieu mercredi au Parlement pour relégitimer le gouvernement. « Il aurait dû trouver le plus petit dénominateur commun pour faire au moins les réformes prévues par le plan de relance et considérées comme assez neutres. Bruxelles a déjà décaissé 45,9 milliards, à mesure que les réformes exigées en contrepartie ont été engagées, par exemple celle de la justice, une des plus lentes et inefficaces d'Europe. Sans l'appui des M5S, avec qui les frictions ont été multiples ces derniers mois, Mario Draghi a lui estimé que son gouvernement devenait « politique » et qu'il n'avait pas été mandaté pour diriger un gouvernement de cette nature. Pour maintenir l'Italie à flot, il est parvenu à négocier auprès de ses partenaires européens un peu moins de 200 milliards d'euros entre 2021 et 2026. L'annonce a surpris tant Mario Draghi semblait installé dans le paysage politique italien et européen depuis son retour aux affaires début 2021.