Renée Zellweger est émouvante à souhait dans ce biopic qui retrace les dernières semaines, pathétiques, de la vie de l'héroïne du « Magicien d'Oz ».
En grandissant, l’alcool et la drogue vont envahir sa vie et compromettre la suite de sa carrière. Instable, dépressive, elle est souvent en retard sur les tournages, ou n’arrive pas du tout. En quête d’un amour sincère, elle est devenue une dévoreuse d’hommes, mais ses choix la portent plus d’une fois vers des homos refoulés – elle découvrira son quatrième mari la trompant avec l’époux de sa fille Liza, eue avec Vincente Minnelli, lui-même homosexuel, comme le propre père de Judy… Son corps usé ne la supporte plus, elle souffre d’une hépatite, de troubles rénaux. Sa voix ne suit plus non plus et le trac la tétanise. Elle s’apprête pourtant à donner une série de concerts en Europe qui vont rester célèbres… tant ils seront désastreux. Un triste chant du cygne, quelques semaines avant sa mort par overdose, en juin 1969. Elle est raillée par les équipes de tournage, restreinte à manger du bouillon. Et une fois sur le plateau, peut se montrer tout à fait ingérable. Le chaotique tournage de « La jolie fermière », qu’elle entame après un séjour en clinique de trois mois, est la goutte de trop. Pour compenser, elle cède à son goût pour les gourmandises et prend du poids. L’année même où elle est engagée, à 13 ans, elle perd son père. La MGM n’en a cure.