Il y suivait le destin tragique de combattants, joués par Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse, Jean-Pierre Cassel et Christian Barbier, conscients que ...
» Pour certains, la responsabilité du groupe, qui avait abandonné Grumbach à son sort, n’était pas moins grande. À la fin de l’année 1942, il était parti en mission à la frontière franco-espagnole, avec une forte somme d’argent à ramener à Londres. Un passeur républicain, Lazare Cabrero, était chargé de montrer le chemin au groupe. Il y suivait le destin tragique de combattants, joués par Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse, Jean-Pierre Cassel et Christian Barbier, conscients que leur engagement ne leur laissait aucun espoir d’assister à la libération de leur pays.
Adaptant le livre de Joseph Kessel, le cinéaste du « Samouraï », ancien résistant, signe un film-somme minéral et dépouillé. Lino Ventura y est magistral.
- 21h10 - 21h10 Il faut se replonger dans le livre de Joseph Kessel dont il est inspiré pour juger : le récit de l’auteur, porté par une plume enthousiaste, est déstructuré, fabriqué comme un patchwork d’émotions et d’anecdotes. Le récit de Melville est rigoureux, cristallin.
L'ambiance était extrêmement tendue entre Lino Ventura et Jean-Pierre Melville sur le tournage de "L'Armée des ombres".
Durant les prises de vues de cette scène, Jean-Pierre Melville aurait secrètement demandé au mécanicien d'accélérer progressivement, ce qui aurait provoqué la colère du comédien qui n'a pas eu droit à une doublure. Au début de L'Armée des ombres, Philippe Gerbier est arrêté par la police de Vichy en 1942 et emmené dans un camp de prisonniers. Un drame avec lequel Lino Ventura trouve l'un de ses plus beaux rôles, celui d'un homme silencieux mais prêt à agir.
A lire sur AlloCiné : Sur le tournage de L'Armée des ombres, l'ambiance est glaciale à cause d'une mésentente entre Lino Ventura, star du film, ...
En effet, Jean-Pierre Melville se rappelle au bon souvenir de l'ex-lutteur devenu comédien pour lui proposer un nouveau long métrage aux côtés de Paul Meurisse : L'Armée des ombres. Au cours du film, le personnage de Ventura doit rattraper un train en marche pour monter dedans. Nous sommes en 1966, Jean-Pierre Melville fait tourner Paul Meurisse et Lino Ventura dans un film noir intitulé Le Deuxième souffle.
Ce soir sur France 3, Jean-Pierre Melville revisite son passé de résistant avec le film L'armée des ombres. Mais ce long-métrage avec Lino Ventura et Simone ...
Il aura fallu que ses studios, du 13ème arrondissement de Paris, prennent feu pour que le réalisateur du Samouraï et du Cercle rouge ne se décide à sauter le pas. Ancien résistant, Jean-Pierre Melville était le réalisateur idéal pour porter à l'écran le récit de Joseph Kessel. Son film, L’armée des ombres, d'une rigueur exemplaire, est un modèle du genre (voire même le plus grand film jamais tourné sur la Résistance !). En tête d'une distribution éclatante, Lino Ventura excelle dans son rôle d'homme placé face à des décisions cruelles. "Je l'ai porté en moi 25 ans (...) C'est un morceau de ma mémoire, de ma chair", confiait Jean-Pierre Melville au sujet du film L’armée des ombres. Ce soir sur France 3, Jean-Pierre Melville revisite son passé de résistant avec le film L’armée des ombres. Et il a attendu, en effet, plus de 20 ans avant de concrétiser ce projet qui lui tenait à coeur. et a été sauvé par un incendie ! Oui, vous avez bien lu.
France 3 rediffusera ce soir le classique de Jean-Pierre Melville. Première avait rencontré son chef-opérateur peu avant sa disparition, en juillet 2019.
On pleurait de rire derrière la caméra en voyant le résultat ! Melville a fait ses classes dans la pauvreté, si je puis dire, avec des moyens limités. Mais comme il était très astucieux, il avait réussi à développer une certaine habileté pour se sortir de situations délicates. À une ou deux reprises, j’ai suggéré à Melville de couper certains plans en deux, de façon à s’approcher de Simone en changeant d’angle et de grosseur. Le cinéma est une histoire de rencontres, certaines sont provoquées, d’autres sont le fruit du hasard. Pourquoi on tourne un film très visuel ou un film très dialogué ? On ne peut pas écouter et voir en même temps, je suis d’accord avec Bresson là-dessus. Rétrospectivement - quarante ans plus tard - alors que je supervisais la restauration du film, j’ai réalisé combien Jean-Pierre Melville était bressonien. Celui-ci m’a d’ailleurs téléphoné pour me dire combien il était contrarié par sa présence au générique. Une petite vengeance de Jean-Pierre... Trop souvent, on ouvrait une porte ou une fenêtre sur du carton pâte. Melville nous rétorquait que dans les films d’Hitchcock, ça ne gênait personne. Il voulait une image aussi monochromatique que possible, dans les tons bleus et verts. Sur la place, vide, il m’attendait près de sa Camaro, blanche je crois, avec son Stetson, ses Ray-ban, son imper mastic… Vous avez plusieurs fois déclaré avoir poussé Melville à soigner davantage la direction artistique du film. Que peut faire une équipe quand un metteur en scène se met à humilier un acteur ? Il faut être aussi calme et bienveillant que possible avec la personne en question, ce qui n’était pas difficile avec Ventura, un type épatant. Melville réglait des comptes en permanence, c’était un homme très dur. Il pouvait me donner du "Pierre" ou du "mon petit Pierre", puis subitement du "Monsieur Lhomme" pour reprendre ses galons avec autorité. C’était important pour lui que les résistants n’aient pas un air poupin, comme s’ils revenaient des sports d’hiver… En fait, on aurait aimé tourner en noir et blanc mais le film était cher, c’était un risque trop grand.