DAMIEN ABAD. Le député de l'Ain, Damien Abad, a été nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées par Emmanuel Macron, ...
La nomination de Damien Abad au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées est le fruit d'un processus entamé il y a des semaines. LREM n'avait pour sa part investi aucun candidat face à Damien Abad. Un autre signe de rapprochement avec la majorité présidentielle et un autre motif de courroux chez les dirigeants des Républicains avant sa nomination. Il faut remonter à une interview de janvier 2020 au Parisien pour voir Damien Abad évoquer sa maladie : "J'ai toujours fait en sorte que ce ne soit ni un frein ni un moteur en politique", affirmait-il alors. Damien Abad sera le premier élu de la Ve République à porter un handicap aussi visible. Damien Abad est connu pour avoir été l'un des plus jeunes élus du Parlement européen, benjamin des eurodéputés français. Il sera aussi un des six plus jeunes députés de France à l'Assemblée nationale. Damien Abad se cherche alors un territoire comme point de chute et est successivement élu conseiller municipal de Vauvert (Gard), député européen dans la circonscription Sud-Est à la faveur d'une alliance UMP-NC en 2009, puis conseiller régional de Rhône-Alpes et enfin conseiller départemental de l'Ain, trouvant enfin un département d'adoption et un nouveau parti : l'UMP. Lors des législatives 2012, il est élu député dans la 5e circonscription de l'Ain, nouvellement créée. Il a été réélu en 2017 avec 35% des voix au premier tour et 67% au second, face à une candidate de la République en Marche. Damien Abad souffre d'une maladie congénitale rare appelée "arthrogrypose". Cette maladie, dite "syndrome d'immobilité fœtale", provoque avant même la naissance, des anomalies neurologiques et se manifeste par une série de problèmes musculaires aux quatre membres. [Mis à jour le 20 mai 2022 à 17h34] Damien Abad a été nommé par Emmanuel Macron ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées ce vendredi 20 mai 2022. Celui qui s'est vu demander très directement par le président des Républicains Christian Jacob de quitter ses fonctions, s'en était expliqué dans les colonnes du Figaro : "Je décide aujourd'hui de quitter ma fonction de président du groupe LR à l'Assemblée dans un souci de clarté, de cohérence et de responsabilité", assurait-il. Damien Abad suit une scolarité brillante, malgré son handicap lié à une maladie neurologique, l'arthrogrypose (lire plus bas). Il sortira major de Sciences Po Bordeaux et est diplômé de Sciences Po Paris dans les années 2000, où il deviendra maître de conférences. Il ne parviendra pas cependant à intégrer l'ENA, échouant à deux reprises au Grand oral de l'école d'administration. Il avait soutenu Xavier Bertrand en amont de l'élection présidentielle de 2022 et s'affichait depuis comme favorable à un rapprochement avec LREM. Damien Abad était donc jusqu'à présent député LR de l'Ain et président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.
L'ex-chef de file des députés Les Républicains fait son entrée dans le gouvernement d'Elisabeth Borne, où il est nommé ministre des Solidarités, ...
« Je suis plus « Les Echos » que « Valeurs actuelles » », résume-t-il, jurant n'avoir « rien demandé » et se défendant : « Si le sujet était d'avoir une voiture et des gyrophares, j'aurais pu y aller il y a un an ! On peut me critiquer mais moi, j'ai mouillé la chemise jusqu'au bout pour Valérie Pécresse. » Au sein du groupe LR, son « ambiguïté » lui avait valu une véritable fronde. Rien, donc, si ce n'est une volonté qui force l'admiration (il a pratiqué le football et le tennis de table) et une habileté qui a permis de prendre la tête du groupe LR à l'Assemblée, gérée sans trop d'accrocs. Et encore moins son handicap, dû à une maladie congénitale, l'arthrogrypose, qui affecte ses quatre membres. Il fut un temps où Damien Abad et Guillaume Peltier siégeaient sur les mêmes bancs. Même s'il n'a fait que cela (après avoir envisagé d'être prof d'économie), rien ne prédisposait Damien Abad à faire une carrière politique.
Damien Abad, ancien patron des députés Les Républicains à l'Assemblée, a été nommé ministre dans le nouveau gouvernement d'Emmanuel Macron.
L'annonce en a été faite dans l'après-midi par le Secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler. l'essentiel Damien Abad, ancien patron des députés Les Républicains à l'Assemblée, a été nommé ministre dans le nouveau gouvernement d'Emmanuel Macron. Une nomination qui n'a pas tardé à soulever de nombreuses critiques au sein de son ancien camp. L'ex-patron des députés LR Damien Abad, lui-même handicapé, a été nommé ce vendredi ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, faisant une entrée au gouvernement attendue depuis qu'il avait claqué la porte de son parti, la veille.
En quinze ans, ce quadra éclectique a connu une ascension éclair à droite, jusqu'à devenir patron du groupe LR à l'Assemblée. Nouvelle prise de guerre de la ...
Mais ce que cette anecdote ne dit pas, c’est la frustration pour toute une génération de quadragénaires de droite de n’avoir jamais gouverné. Trop jeunes pour avoir été ministres lorsque la droite sarkozyste était encore au pouvoir (avant 2012, donc), ils désespèrent de croupir à jamais dans les rangs de l’opposition. Avant le congrès de LR, à l’automne dernier, Damien Abad a placé tous ses espoirs en Xavier Bertrand pour qui il a ardemment fait campagne. Diplômé de Sciences-Po, le jeune centriste Damien Abad est élu député européen à 29 ans sous les couleurs d’une coalition de la droite et du centre. Je misais tout sur lui, je lui ai tout donné. Jusqu’au jour où Brice Hortefeux, avec qui je déjeunais, m’a dit : « Tu devrais te méfier de ton protégé, il est en train de passer chez nous » », a encore coutume de raconter Morin. Après la débâcle à la présidentielle, Damien Abad fut l’un des deux seuls cadres Les Républicains à s’abstenir lorsque le parti a voté une motion pour réaffirmer leur « indépendance » face à Emmanuel Macron. Dans l’entre-deux tours de l’élection, il fut même reçu en catimini à l’Elysée par Alexis Kohler et Thierry Solère. Un rendez-vous qui n’est pas resté secret bien longtemps, et qui a attisé de grands fantasmes sur son départ des Républicains. Départ qu’il a fini par officialiser, sous la pression de son parti, dans « le Figaro » ce 19 mai, en faisant valoir qu’il « ne se reconnaissait plus dans la démarche de LR ». Avant cette clarification, Nadine Morano dénonçait cette « trahison » dans un tweet : « Rester parce qu’on n’est pas ministre ou partir uniquement si on est ministre… L’histoire ne dit pas si Xavier Bertrand a félicité Damien Abad pour son entrée au gouvernement. Confiné à domicile, dans son appartement d’Oyonnax, il est aux premières loges : sa compagne est infirmière dans l’hôpital de leur ville. A l’époque, ils sont loin de se douter que leur fils deviendra le premier député en situation de handicap de la Ve République. Mais ils font tout pour lui offrir une enfance classique : école du village, foot et ping-pong. « Il dansait sur les tables quand Mitterrand a gagné, puis il est devenu de droite », résume son fils. Après sa mise en congés du parti Les Républicains, le 19 mai, beaucoup à droite ont pensé qu’il s’était vu proposer le portefeuille de l’Education nationale. En matière de valeurs et de ligne justement, certains chez Les Républicains n’hésitent pas à dépeindre Damien Abad en personnage plastique, capable de passer de François Bayrou à Laurent Wauquiez en quelques années. Lui se perçoit plutôt comme un inféodé aimant naviguer à sa guise. L’élu d’Oyonnax entretien des relations cordiales avec une partie de la macronie. Quelques années plus tard, lorsque Emmanuel Macron déclare dans « le Parisien » vouloir « emmerder les non-vaccinés », Abad monte au créneau dans l’Hémicycle pour fustiger des propos « indignes, irresponsables et prémédités » qui relèvent d’un « cynisme puéril ». Cela n’empêche pas le patron des députés LR à exhorter son groupe à voter en faveur de la proposition de pass vaccinal ou d’autres initiatives de la majorité durant la pandémie. Le tout, dans un esprit « d’opposition constructive ». « Il est loin d’être incompatible avec nos valeurs », souffle un macroniste.
Président du groupe LR de l'Assemblée nationale, Damien Abad a été nommé ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, ...
En juillet 2020, il a ainsi voté contre la déclaration de politique générale du gouvernement de Jean Castex. Lorsque Christian Jacob a été élu président des Républicains, c’est en effet lui qui a assuré, à partir de novembre 2019, la présidence du premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale. La nomination de Damien Abad, au ministère des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, ce vendredi 20 mai, est doublement symbolique.
En rejoignant le gouvernement d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne, Damien Abad entérine la rupture avec Les Républicains, parti où il tenait un rôle de ...
À la tête du groupe LR à l’Assemblée depuis 2019, soutien de Xavier Bertrand lors de la primaire en 2022, Damien Abad laisse progressivement entendre qu’un rapprochement avec LREM est possible. « Nos différences se sont accélérées ces dernières semaines avec les décisions du bureau politique et les choix de la présidentielle au second tour. Depuis une semaine, Damien Abad était engagé dans un bras de fer avec LR qui l’avait fait second de Laurent Wauquiez à la présidence du parti, de 2017 à 2019.
L'ex-président du groupe LR de l'Assemblée a été nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées. Poussé à la démission par son ...
La pensée infusait déjà lorsque le conseiller politique de l’Elysée, Thierry Solère, l’a contacté. «Abad sentait qu’il était sur une ligne minoritaire et qu’il risquait de ne pas être réélu comme président du groupe», complète le député. Dix ans avant, diplômé de Sciences-Po, celui qui a échoué deux fois à l’ENA était déjà eurodéputé dans le Sud-Est, avant de s’ancrer dans l’Ain. Le Nîmois aime naviguer en toute liberté. «C’est un type souple», raconte Aubert. La tentation était déjà grande pour lui en 2017, voyant ses copains – Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Franck Riester – passer de l’autre côté un à un. En 2009, le renégat a quitté le centriste Hervé Morin qui l’avait biberonné pour rejoindre l’UMP. Avant de lâcher Nicolas Sarkozy pour soutenir Bruno Le Maire lors de la primaire de droite en 2016. Le député sortant de l’Ain a joué la montre jusqu’au bout, prenant le risque de se mettre toute sa famille politique à dos. «Je lui ai signifié qu’on ne pouvait pas attendre le bon vouloir de M. Macron de le prendre ou de ne pas le prendre au gouvernement», a justifié jeudi le président du parti, Christian Jacob, dans un communiqué. Le patron des députés LR – jusqu’à sa démission jeudi – semblait ne jamais savoir de quel côté il allait tomber.