Sans doute parce que la relation entre l'entraîneur catalan et le grand club de Madrid est une parabole éloquente pour se figurer les paradoxes ...
C’est que, comme Ali et New York ou Elvis et Vegas, la névrose de Pep a le nom d’une ville : Madrid. Ce n’est peut-être pas un hasard non plus si la Quinta del Buitre, Real mythique des années 1980 fait de jeu court et d’enthousiasme, fait partie de son musée imaginaire. Pep, parce qu’il est né, a grandi, s’est émancipé, depuis le trottoir d’en face, est celui qui parle sans doute le mieux de son voisin de façade. De ses grandeurs comme de ses misères. Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si certains Madridistes réputés comme Jorge Valdano, Raúl Gonzalez ou Xabi Alonso ont un jour fait partie de son cercle proche et restreint. L’admiration a même pointé. Quand Orfeo Suárez, monument de la presse sportive espagnole, catalan de formation, lui pose la même question que tous les autres, cette fois-ci Pep se détend et donne quelque chose à penser. Ce qui me plaît le plus, c’est que dans la difficulté, les joueurs ne se cachent pas, ils lèvent le doigt et répondent présent. Si les choses vont bien, ils se montrent. Pour être précis, il faut dire que le passif entre Pep et la presse madrilène est plutôt lourd. Personne, à part lui, ne figure aussi fidèlement les contradictions de l’Espagne contemporaine et de son football adoré. Pep raconte la difficile ascension de cette idée de jeu (le jeu de position) apparu dans les années 2000 vers les sommets des palmarès. Et, juste après, ce qu’il en coûte en réputation, en inimitiés, en adversité, pour y demeurer de manière continue depuis quatorze ans. Il entretient avec le Real Madrid une relation étrange. En tant qu’entraîneur, il a gagné 11 de ses 19 matchs disputés contre les Merengues. En tant que joueur, le compteur monte à 21 rencontres avec un bilan plus mitigé (8 victoires, 7 nuls, 6 défaites). De cette quarantaine de matchs, le plus intéressant à retenir n’est pas contenu dans les chiffres, mais dans ce qu’il en conclut : « On ne peut pas rivaliser avec l’histoire. » C’est la même que celle des déjeuners de famille. La glace se durcit. Oui, tout se serait magnifiquement passé si le visage de Pep ne s’était tout à coup obscurci. « Bonjour Pep, Anton Meana en direct sur la Cadena Ser. Qu’est-ce que vous préférez dans le Real Madrid d’Ancelotti ? » La gorgée d’eau ne passe pas.
« La Ligue des champions est un processus et représente quelque chose de très beau. J'ai toujours eu ce sentiment, même avec le Bayern, que c'est agréable d' ...
Le talent qu’ils ont n’est pas combattu par d’autres talents, ce qui m’est arrivé avec d’autres équipes, mais je ne me sens pas spécial pour avoir gagné plus ou moins », a-t-il ajouté à propos de la qualité du rival. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura des joueurs qui devront jouer à un poste qui n’est pas le leur », a-t-il déclaré. Ce que je n’ose pas dire, c’est que si nous n’atteignons pas la finale, ce ne serait pas bon », a-t-il déclaré. Nous pouvons tout planifier, mais à la fin, c’est onze contre onze et c’est la qualité et la force mentale des joueurs qui décident », a-t-il dit à propos des joueurs, les protagonistes du match. « La réalité n’est pas de tout gagner, de jouer de façon fantastique, de toujours marquer cinq buts ? C’est difficile pour tout le monde. J’ai toujours eu ce sentiment, même avec le Bayern, que c’est agréable d’être ici, avec les meilleurs d’Europe. Nous devons être compétitifs et jouer deux matchs exceptionnels pour atteindre la finale », a-t-il déclaré au sujet de son ambition.