Angela Davis était à Bruxelles ce lundi. Après plusieurs rencontres avec des associations militantes féministes, antiracistes, ou pour les droits des ...
Elle clôturera son passage chez nous par un hommage à l'”intergénérationnalité des luttes” et à la jeunesse engagée : “Les jeunes ont toujours été à l’avant-garde. Le paysage et les temps ont changé. C’est vous qui, aujourd’hui, êtes le plus près du futur, et nous devons apprendre de vous! (…) Il y a quelque chose d’important que les jeunes offrent aux génération qui les ont précédés, c’est l’impatience. (…) Ce que nous pouvons leur transmettre, c’est le sens de la longévité.” Preuve de la longévité de son engagement pour la justice sociale, pour les droits des minorités raciales et sexuelles, contre le racisme, et de l’actualité de ses combats, entamés dans les Etats-Unis des années 60. Cette formule permet d’embrasser les multiples combats portés par la militante et intellectuelle afro-américaine. Angela Davis répondra patiemment à toutes les questions, réflexions qui lui sont adressées. L’ex-Black Panther prend le temps aussi de les remercier chacune pour leur prise de parole, les remercier aussi de partager avec elle leurs réalités. Au cours de la journée qui a précédé cette soirée, Angela Davis avait eu l’occasion d’échanger, non pas avec des figures de partis politiques ou d’organismes officiels, mais avec la société civile, des groupes militants. Les tickets pour cette soirée se sont vendus en même pas une heure. Signe de l’écho très puissant que la militante féministe, communiste, abolitionniste, figure de la lutte pour les droits civiques, continuent de trouver auprès de la jeunesse.
La militante américaine Angela Davis débat ce lundi soir au Cirque Royal à Bruxelles avec des groupes de jeunes, des...
"La lutte des personnes sans-papiers est sûrement la plus importante des luttes au monde aujourd’hui, car la quête des organisations qui défendent leurs droits remet en question les frontières des États-nations qui ont été dessinées en relation avec le colonialisme", a encore relevé Angela Davis. "Comme nous vivons dans l’après-esclavage, nous vivons toujours dans l’après-colonialisme". Comme sa mère lui a appris à le faire, elle a appelé le public à imaginer un monde qui ne soit pas dessiné par le capitalisme et les frontières, afin de se fixer des objectifs pour atteindre un futur meilleur. Au lendemain des élections présidentielles en France qui ont vu le parti de Marine Le Pen recueillir 41% des suffrages, elle a fait part de ses inquiétudes quant à la montée de l’extrême droite en Europe. "Cela me rappelle comment Trump a été élu", a remarqué Angela Davis. "Le glissement vers l’extrême droite me fait penser ce qui se passe dans le parti républicain, ou encore au Brésil avec Bolsonaro… A ce moment de la crise climatique, la capacité d’attractivité des partis d’extrême droite est je trouve un très mauvais signe". Quant à la mobilisation des jeunes sur cette problématique et d’autres, elle a fait valoir que la jeunesse a toujours été en première ligne des changements de société. Cela contredit l’idée qu’on doit tous être les mêmes pour s’unir dans une société raciste…"
Ce lundi au théâtre national, Angela Davis a pu discuter et débattre avec des jeunes militants, des associations de femmes et des artistes engagés.
Elle a fait de sa vie un combat contre toutes les inégalités. En 1980 et 1984, elle a également été candidate à la vice-présidence des États-Unis pour le Parti communiste américain Pendant une heure, elle répond aux questions des journalistes mais aussi de jeunes qui préparent sa venue depuis deux ans. Elle a aussi soutenu que “la lutte des personnes sans-papiers est sûrement la plus importante des luttes au monde aujourd’hui, car la quête des organisations qui défendent leurs droits remet en question les frontières des États-nations qui ont été dessinées en relation avec le colonialisme“.
Angela Davis était à Bruxelles ce lundi. Avant sa conférence au Cirque royal en soirée, l'icône américaine de la défense des droits civiques a répondu aux ...
Rencontre avec la célèbre militante afro-américaine lors de sa venue à Bruxelles. Féminisme, racisme, extrême droite, défaite des idées pacifistes, wokisme, ...
Y compris sur la polémique suscitée par le choix d’une modératrice non noire. Avec cette offre, profitez de : Sourire aux lèvres, la septuagénaire a semblé puiser émotion et énergie dans cette haie d’honneur musicale avant d’entamer un marathon de rencontres.
L'infatigable militante des droits humains a tenu en haleine les 1700 personnes venues l'écouter lors d'une rencontre mémorable organisée au coeur de ...
Si on veut lutter sérieusement contre le racisme et le néocolonialisme, on doit aussi s'emparer de la lutte contre la pollution et la destruction de l'environnement car ils sont souvent liés. On ne peut gagner le combat contre le racisme si les richesses de la planète sont détruites. Lorsqu'on voit la conquête spatiale dans laquelle certains milliardaires se sont investis, on constate qu'ils ne se soucient pas du futur de cette planète, ni de la pollution qui menace non seulement les êtres humains mais aussi tous les êtres vivants. Je suis vraiment heureuse de voir que les jeunes se sont emparés de la bannière pour dénoncer le changement climatique et rappeler qu'il est source d'injustice sociale. C'est le vrai défi que nous devons affronter aujourd'hui. Cela va à l'encontre de l'idée que nous devons forcément tous être semblables pour nous unir et combattre dans la société." Car tous les indicateurs le prouvent : nous n'avons plus que trois ans pour inverser la tendance." A 78 ans, l'ex-membre des Black Panthers a démontré qu'elle était encore et toujours une formidable oratrice tenant en haleine les 1700 personnes venues assister lundi soir à la Conversation menée au coeur du Cirque Royal. Preuve que son aura n'a nullement faibli et que si son impressionnante coupe afro a blanchi au fil des ans, son image associée à celle de son poing levé reste le signe de ralliement de plusieurs générations de jeunes afro-descendants et de militants de tous âges aux Etats-Unis et à travers le monde. Mais on oublie que certaines différences peuvent justement nous permettre de nous rencontrer et devenir la colle ou le ciment qui nous tient ensemble.
Pour Angela Davis, la lutte pour les personnes sans-papiers est la plus importante car elle remet en question les états-nations.
Cela contredit l’idée qu’on doit tous être les mêmes pour s’unir dans une société raciste…" La rencontre était initialement prévue dans la grande salle du Théâtre National, mais les places s’étant toutes vendues en une demi-heure, il a été convenu de la déplacer dans une salle pouvant accueillir un plus large public. La militante américaine Angela Davis débattait ce lundi 25 avril 2022 au Cirque Royal à Bruxelles avec des groupes de jeunes, des artistes, des mouvements citoyens et des associations militantes devant un public de 1.700 personnes.