ÉDITORIAL. La Conférence des évêques de France se contente d'inviter à voter « en conscience, à la lumière de l'Evangile et de la doctrine sociale de ...
Mais cette timidité contraste avec la netteté des positions antérieures. Dans les années 1990, les évêques rappelaient « l’incompatibilité [des thèses du Front national] avec l’enseignement de l’Eglise ». En 2002, ils appelaient à « résister à la peur, à la haine et au mépris ». Si les circonstances actuelles ne sont évidemment pas comparables, des formules aussi fortes seraient les bienvenues, alors que Marine Le Pen porte explicitement un projet visant à mettre au ban les étrangers et à institutionnaliser la discrimination. Comme si achevait de se refermer la longue période de renouveau progressiste et d’ouverture sur la société et le monde consécutive à l’après-guerre et au concile Vatican II.
TRIBUNE. Antonio Costa, Pedro Sanchez et Olaf Scholz se prononcent, dans une tribune au « Monde », contre « une candidate d'extrême droite qui se range ...
L’UE a alors mis en place le plus grand plan de relance de son histoire. Les images de Marioupol, Boutcha ou Kramatorsk nous rappellent les périodes les plus sombres de l’Europe. Mais l’agression de Vladimir Poutine va encore plus loin. A la lumière de ces éléments, le second tour de l’élection présidentielle française n’est pas, pour nous, une élection comme les autres. Ils ont copié ses attaques contre les minorités et la diversité. Ils partagent son rêve d’une nation uniforme. Néanmoins, les populistes et l’extrême droite dans tous nos pays ont fait de Vladimir Poutine un modèle idéologique et politique, se faisant l’écho de ses revendications nationalistes. Les systèmes de protection sociale ont ainsi été protégés. Aujourd’hui, le taux de chômage dans la zone euro est le plus bas jamais enregistré – malgré la pandémie. Au lieu de répéter les erreurs du passé et de réduire les dépenses en pleine crise, nous investissons des milliards dans les nouvelles technologies, la justice sociale, une défense européenne plus forte, un avenir plus durable et neutre en carbone, pour nous tous.
Le président américain a annoncé un nouveau paquet d'aide militaire de 800 millions de dollars à Kiev. Si le consensus tient sur la politique à l'égard de ...
Il a aussi annoncé une nouvelle aide économique à hauteur de 500 millions de dollars (461 millions d’euros), et la mise en place d’un programme migratoire pour les Ukrainiens. Washington a promis d’en accueillir 100 000, dès lors qu’ils bénéficient d’un parrainage familial ou de celui d’une ONG. Le président américain est contraint à un grand écart. La Maison Blanche vit largement à l’heure de Kiev, tant les répliques de cette guerre, sur le plan économique et géopolitique, sont puissantes. Depuis août 2021, il s’agit du huitième prélèvement sur les stocks de l’armée. Cet effort s’est accéléré depuis deux mois – l’aide annoncée depuis le 24 février s’élève à 3,4 milliards de dollars.
TRIBUNE. Le fait qu'en France un parti d'extrême droite soit l'allié objectif de l'agresseur russe peut déboucher sur une catastrophe géopolitique, ...
C’est exactement ce que cette guerre contre les villes et les campagnes d’Ukraine fait exploser et anéantit. Le silence du monde est détruit, tout hurle. Ce conflit gravissime, son ombre portée de menaces inquiétantes sur un avenir collectif qui dépasse la France, suscite des débats géopolitiques multipliés sur les écrans. En France, nous vivons alors dans deux sphères de conflit, simultanées mais étrangères l’une à l’autre, la première consacrée à la politique intérieure, et la seconde à la tragédie internationale en cours. Et aussi, autour du corps humain, en mille bouquets dont les fleurs seraient les écrans, des possibilités de communication inouïes.
A quelques jours du scrutin du dimanche 24 avril, le chef de gouvernement sortant, Janez Jansa, proche du dirigeant hongrois, est au coude-à-coude avec ...
Il espère former une coalition avec d’autres formations de gauche pour renverser M. Jansa, dont les dérives suscitent un important rejet dans la société slovène, en particulier parmi les élites urbaines de Ljubljana, dont les candidats de Liberté sont une parfaite incarnation. Dans le bus, aux côtés de l’ex-magistrate, est assise une autre « victime » du système Jansa, comme se désignent les deux candidates en plaisantant. « On veut vivre dans une démocratie, pas dans une autocratie qui se rapproche de plus en plus de Viktor Orban et de la Hongrie. » Dans le bus qui file entre les sublimes montagnes de la Slovénie, Urska Klakocar Zupancic, vice-présidente et candidate du parti de centre-gauche et écologiste Liberté, répète cette phrase comme un mantra à quatre jours des élections législatives dans ce petit pays des Balkans, dimanche 24 avril.