Marin rêveur dans « Les Demoiselles de Rochefort », prince charmant dans « Peau d'âne », le producteur de « Microcosmos » s'est surtout affirmé comme un ...
Quand le cinéma l’avait délaissé, il avait tourné pour la télévision – en majorité, des rôles de flic –, dans plus de quarante téléfilms et séries. Il avait aussi été le producteur et l’animateur de « La 25e Heure », rendez-vous documentaire du samedi soir sur France 2, dans lequel il a donné carte blanche à la créativité de réalisateurs réputés difficiles. Avec sa maison de production, il travaillait à plusieurs films de fiction, notamment Kersten, de Christophe Barratier (sur le médecin finlandais d’Himmler), et une adaptation chinoise du Merveilleux Voyage de Nils Holgersson. Ainsi qu’à deux documentaires, l’un sur les aventures de Sea Shepherd, l’ONG créée par Paul Watson et composée de jeunes bénévoles chargés notamment de surveiller les chasseurs de baleine ; l’autre sur le périple, en Amérique de l’Ouest, des photographes explorateurs William Henry Jackson (1843-1942) et Edward Curtis (1868-1952), et du peintre Thomas Moran (1837-1926). Le 6 février 2019, officiellement installé à l’Académie des beaux-arts, où Costa-Gavras lui avait remis son épée et Jean-Jacques Annaud avait prononcé son discours de réception, Jacques Perrin s’était ému de cette reconnaissance, « improbable », selon lui. Après un certificat d’études péniblement décroché à 14 ans, et quelques petits boulots (télétypiste à Air France, commis d’épicerie), il commence à travailler le théâtre avec Antoine Balpêtré (1898-1963), le parrain de sa sœur Eva. Trois ans plus tard, il entre au Conservatoire, où le repère rapidement Jean Yonnel (1891-1968), « statue du commandeur » de la Comédie-Française, tragédien à l’illustre voix de baryton dont il avait alors intégré la classe. Pire, il est pétrifié à l’idée de se retrouver aux côtés de Danielle Darrieux (1917-2017), Gene Kelly (1912-1996), George Chakiris, Catherine Deneuve et Françoise Dorléac (1942-1967). Demy s’en moque, Jacques Perrin sera son jeune matelot blond des Demoiselles. Trois ans plus tard, le prince de Peau d’âne. « Ces personnages n’étaient pas moi », confiera l’acteur toute sa vie, jugeant avec tendresse ces deux aventures comme « une douce parenthèse ». Rien de plus. Jacques Demy (1931-1990) fait néanmoins exception à la règle et l’appelle pour Les Demoiselles de Rochefort. Perrin s’en étonne. Il ne sait pas danser et chante faux. C’est sur la scène du Théâtre Edouard-VII, où il joue une pièce avec Sami Frey, L’Année du bac, mise en scène par Yves Robert, qu’il attire l’attention du cinéaste italien Valerio Zurlini (1926-1982). Ce dernier donne son premier grand rôle au cinéma à Jacques Perrin, dans La Fille à la valise (1961), puis un deuxième dans Journal intime (1962). Les studios italiens s’accaparent aussitôt ce jeune acteur qui, pendant trois ans, figurera parmi les jeunes premiers les plus célèbres du cinéma transalpin. L’obstination pose la première pierre de sa maison de production Reggane Films (devenue plus tard Galatée Films), qu’il crée en 1968 pour reprendre, contre l’avis de tous, le projet de Z, de Costa-Gavras. Le cinéaste grec, qui l’avait fait jouer dans Compartiment tueurs (1965) et Un homme de trop (1967), vient de se faire lâcher par les Américains. Il s’apprête à baisser les bras. Il disait avoir acquis le goût de l’aventure, à la fin des années 1950, quand il était mousse sur un chalutier en Méditerranée et que les pêcheurs, anciens marins au long cours, lui avaient raconté leur rencontre avec les mers lointaines. Au box-office français, le film est un échec. Délesté de dix minutes, rebaptisé en anglais Black and White in Color (« Noirs et Blancs en couleur »), il traverse l’Atlantique et obtient l’Oscar du meilleur film étranger. Durant dix ans, Jacques Perrin s’accroche. Le film finit par trouver son réalisateur en la personne de Valerio Zurlini, et voit le jour en 1976, avec, dans le rôle de l’ardent lieutenant Drogo, Jacques Perrin. Son talent, confiait-il sans fausse modestie, était de savoir réunir des gens qui en possédaient. Jacques Perrin aimait prendre et apprendre des autres, trouvait en eux le savoir et l’énergie nécessaires pour mener à bien ses aventures.
DISPARITION - De La Fille à la valise au Peuple migrateur, l'homme de cinéma accompli et respecté avait durant sa longue carrière brillé autant derrière que ...
Le sens de la beauté et de la richesse de la vie naturelle est le vrai engagement de Jacques Perrin. Il nous avait livré cette profession de foi : « Le film s'adresse à l'œil et à la mémoire profonde. Avec Le Peuple migrateur, fabuleux voyage aux côtés des oiseaux, Océans, le film le plus vu en 2010 (près de 10 millions de spectateurs dans le monde), et Les Saisons, sur l'histoire de la forêt européenne, Perrin prend son essor. Il a le don de réunir des équipes de scientifiques et de techniciens de haute compétence dans une intimité chaleureuse. À partir de Microcosmos, Le Peuple de l'herbe, de Claude Nuridsany et Marie Pérennou, qui lui vaut le César du meilleur producteur en 1997, Jacques Perrin, qui produit également avec son épouse la série télé documentaire La 25e Heure, va peu à peu élargir son champ d'action aux dimensions de l'univers. Depuis l'enfance, il a le goût de la nature, mais son alliance avec le cinéma se fait à travers deux films, Le Territoire des autres, documentaire animalier de François Bel, Gérard Vienne et Michel Fano, tourné un peu partout dans le monde, qu'il découvre en 1970, et surtout, en 1989, Le Peuple singe, où il est le collaborateur de Gérard Vienne. « Il ne savait pas toujours où il allait, il fallait plus de rigueur, estimait Jacques Perrin. Mais il m'a donné le parfum : ce qui se cache, ce qu'on devine… Il sera là pour Agnès Varda, qui rappelle la mémoire de Demy dans Les demoiselles ont eu 25 ans (1992), pour le premier film de Frédéric Schoendoerffer, Scènes de crimes (2000), et celui de son neveu Christophe Barratier, Les Choristes (2004), dont il est aussi coproducteur. En tant que producteur, je me considère comme le mandataire de la troupe. Perrin en fait une question d'engagement non politique mais personnel vis-à-vis de l'équipe, et obtient le soutien du grand cinéaste algérien Lakhdar-Hamina. « Je n'avais pas d'expérience, mais de la conviction. En tant que producteur, je me considère comme le mandataire de la troupe. J'aime accompagner une idée, une position personnelle, comme celle de Costa-Gavras. Et je me suis rendu compte qu'en vous appuyant sur la nécessité, l'importance de faire un film, vous pouviez convaincre. J'aimerais faire un film sur la Renaissance. Je pense à ce moment où Cimabue rencontre un gamin qui dessine dans la campagne florentine, et voit aussitôt le génie : c'était Giotto. » Il est entré dans la carrière comme un jeune premier idéal, il en sort comme un commandant magnifique après avoir mené de hautes aventures et des courses lointaines sans jamais se départir de son charme limpide. Rien ne l'a durci, racorni, désenchanté, en quelque soixante-dix ans d'équipées cinématographiques, comme acteur, producteur, réalisateur. Il connaissait le secret de la vie poétique : il a inventé un monde où l'action est la sœur du rêve.
L'acteur, cinéaste et producteur Jacques Perrin, qui avait joué dans "Peau d'âne" ou "Le Crabe-tambour" et réalisé le documentaire "Le peuple migrateur", ...
Par la suite, il a lui-même coréalisé des documentaires remarqués, dont "Le Peuple migrateur", consacré aux oiseaux (2001, 2,8 millions de spectateurs en France), puis "Océans" (2010, 2,9 millions de spectateurs), récompensé par le César du meilleur documentaire en 2011). Défenseur engagé de la nature, il a coproduit plusieurs documentaires sur ce thème, dont "Le Peuple singe" (1989), "Microcosmos: le peuple de l'herbe" (1996) ou "Himalaya: l'enfance d'un chef" (1999). "La famille a l'immense tristesse de vous informer de la disparition du cinéaste Jacques Perrin, mort le jeudi 21 avril à Paris. Il s'est éteint paisiblement à l'âge de 80 ans", a annoncé sa famille dans une déclaration transmise à l'AFP par son fils, Mathieu Simonet.
Notamment connu pour la réalisation des films documentaires Le Peuple migrateur, Océans ou encore Les Saisons, Jacques Perrin est décédé à l'âge de 80...
"Je n'ai pas l'ambition ni les qualifications nécessaires pour donner un cours d'histoire naturelle au cinéma, déclarait de son côté Jacques Perrin à La Dépêche. Mais par la magie du grand écran, je rêve de rendre toute sa majesté au monde sauvage. , résumait ainsi Jacques Cluzaud, le co-réalisateur du film. On doit également à Jacques Perrin le film documentaire Océans, sorti en salles en 2010.
Également membre de l'Académie des beaux-arts, Jacques Perrin est mort jeudi 21 avril à l'âge de 80 ans, a annoncé sa famille.
Une passion venue de son enfance à la campagne et de sa jeunesse en mer. "La famille a l'immense tristesse de vous informer de la disparition du cinéaste Jacques Perrin, mort le jeudi 21 avril à Paris. Il s'est éteint paisiblement à l'âge de 80 ans", a indiqué sa famille dans une déclaration transmise par son fils, Mathieu Simonet. Il avait joué dans plus de soixante-dix films, notamment Peau d'âne, Le Crabe-tambour ou encore Les demoiselles de Rochefort. L'acteur, cinéaste, producteur et membre de l'Académie des beaux-arts Jacques Perrin est mort jeudi 21 avril à l'âge de 80 ans à Paris, a annoncé sa famille à l'Agence France-Presse.
L'acteur, cinéaste et producteur Jacques Perrin, qui avait joué dans "Peau d'âne" ou "Le Crabe-tambour" et coréalisé le documentaire "Le peuple migrateur", ...
Par la suite, il a lui-même coréalisé des documentaires remarqués, dont "Le Peuple migrateur", consacré aux oiseaux (2001, 2,8 millions de spectateurs en France), puis "Océans" (2010, 2,9 millions de spectateurs), récompensé par le César du meilleur documentaire en 2011). Défenseur engagé de la nature, il a coproduit plusieurs documentaires sur ce thème, dont "Le Peuple singe" (1989), "Microcosmos: le peuple de l'herbe" (1996) ou "Himalaya: l'enfance d'un chef" (1999). "La famille a l'immense tristesse de vous informer de la disparition du cinéaste Jacques Perrin, mort le jeudi 21 avril à Paris. Il s'est éteint paisiblement à l'âge de 80 ans", a annoncé sa famille dans une déclaration transmise à l'AFP par son fils, Mathieu Simonet.
L'ancien prince charmant de Peau d'âne s'est affirmé comme producteur de Microcosmos et de documentaires naturalistes ambitieux.
Décédé ce 21 avril à 80 ans, il fut le prince charmant de « Peau d'âne » et amena le documentaire animalier au rang de blockbuster avec « Le peuple ...
Homme discret, tranquille mais tenace et de conviction, il était reconnaissable à sa chevelure blanche et à sa voix douce, profonde, rythmant ses propres films comme d’autres documentaires (L’odyssée de la vie, de Nils Tavernier, par exemple). Mort ce 21 avril à l’âge de 80 ans, il restera une figure phare du cinéma indépendant français, du cinéma engagé, du cinéma animalier. En 2002, il avait réuni onze réalisateurs parmi les plus prestigieux pour produire un film collectif inspiré par les événements du 11 septembre 2001, 11’09″01 September 11 . Mais avant d’être un producteur reconnu et respecté, c’est par la case acteur qu’il avait débuté. Le prince charmant dans Peau d’âne, de Jacques Demy, c’était lui. Décédé ce 21 avril à 80 ans, il fut le prince charmant de « Peau d’âne » et amena le documentaire animalier au rang de blockbuster avec « Le peuple migrateur ».
A la fois acteur, réalisateur et producteur engagé, Jacques Perrin, mort jeudi à l'âge de 80 ans, aura marqué par ses rôles dans Le ...
Pas de problème, avait-il répondu", racontait-il. Un film qui "compte beaucoup dans son parcours", dira-t-il. A la fois acteur, réalisateur et producteur engagé, Jacques Perrin, mort jeudi à l'âge de 80 ans, aura marqué par ses rôles dans "Le Crabe-tambour" ou "Peau d'âne" et ses films sur la nature, du "Peuple migrateur" à "Océans".
L'ancien prince charmant de Peau d'âne s'est affirmé comme producteur de Microcosmos et de documentaires naturalistes ambitieux.
L'acteur, cinéaste et producteur Jacques Perrin, qui avait joué dans "Peau d'âne" ou "Le Crabe-tambour" et réalisé le documentaire "Le peuple migrateur", ...
Par la suite, il a lui-même coréalisé des documentaires remarqués, dont "Le Peuple migrateur", consacré aux oiseaux (2001, 2,8 millions de spectateurs en France), puis "Océans" (2010, 2,9 millions de spectateurs), récompensé par le César du meilleur documentaire en 2011). Défenseur engagé de la nature, il a coproduit plusieurs documentaires sur ce thème, dont "Le Peuple singe" (1989), "Microcosmos: le peuple de l'herbe" (1996) ou "Himalaya: l'enfance d'un chef" (1999). L'acteur, cinéaste et producteur Jacques Perrin, qui avait joué dans "Peau d'âne" ou "Le Crabe-tambour" et réalisé le documentaire "Le peuple migrateur", est mort jeudi à Paris à l'âge de 80 ans, a annoncé sa famille à l'AFP.
Au total, Jacques Perrin aura produit une quinzaine de films depuis la fin des années 1960. Il a également soutenu des documentaires dont Le Peuple singe (1989) ...
Jacques Perrin est mort le 21 avril 2022 à Paris. L'acteur et réalisateur était âgé de 80 ans. Jacques Perrin est également l'oncle du réalisateur Christophe Barratier. Pour beaucoup de générations de cinéphiles, Jacques Perrin et Catherine Deneuve étaient indissociables. Il aura contribué, entant que producteur et réalisateur, à plusieurs documentaires sur la nature, dont il était un grand défenseur. Il s'est éteint le 21 avril 2022, à Paris, à l'âge de 80 ans. [Mis à jour le 22 avril 2022 à 9h15] Le cinéma français est en deuil depuis l'annonce de la mort de Jacques Perrin ce jeudi 21 avril 2022. Il a également soutenu des documentaires dont Le Peuple singe (1989), Microcosmos : le peuple de l'herbe (1996) ou Himalaya : l'enfance d'un chef (1999), très engagé qu'il était pour la défense de l'environnement. Il mettra même la main à la patte, en tant que co-réalisateur à quelques succès du genre comme Le Peuple migrateur, consacré aux oiseaux (2001, 2,8 millions de spectateurs en France), puis Océans (2010, 2,9 millions de spectateurs), récompensé par le César du meilleur documentaire en 2011).
Il fut le prince charmant de « Peau d'âne » et fit du documentaire animalier « Le peuple migrateur », un blockbuster. L'acteur et réalisateur français ...
Des films à budget de blockbuster, exigeant bien souvent des années de préparation et de recherches scientifiques et de repérages. "On ne peut pas vouloir protéger les animaux, la nature, sans s’engager", affirmait-il, ajoutant : "j’ai commencé par faire des films politiques. L’autre grand réalisateur qui a compté dans la carrière de Perrin est Pierre Schoendoerffer, qu’il rencontre au milieu des années 60. Il prend ensuite la voie du documentaire naturaliste. Pas de problème, avait-il répondu", racontait Jacques Perrin. L’acteur retrouve Demy et Deneuve trois ans plus tard, pour Peau d’âne, en 1970. Pour Les Demoiselles de Rochefort, je lui avais dit que je ne savais ni danser, ni chanter.
Un grand nom du cinéma français s'est éteint. Jeudi, l'acteur et réalisateur Jacques Perrin est mort.
Ce soir je chanterai pour toi», a commenté Clara Luciani jeudi soir, en Story Instagram. Marina Foïs a elle aussi réagi à cette disparition sur son compte, de même que Jean Dujardin, Vanessa Demouy, Sandrine Kiberlain... «Le cinéma perd quelqu'un d'extraordinaire ! Je ne t'oublierai jamais. La famille du cinéma français est à nouveau en deuil…
Acteur, cinéaste, producteur de films et de documentaires, Jacques Perrin s'est éteint ce jeudi à Paris, là où il était né il y a quatre-vingts ans, ...
Le Président de la République et son épouse saluent le départ d’une fierté du cinéma français, dont la disparition laissera un grand vide. Envers et contre tous, il passa derrière la caméra en 1969 pour produire Z de Costa-Gavras, dont le triomphe fut à la mesure du scepticisme qui avait entouré sa genèse. État de siège (1973) et Section spéciale (1975) suivront, toujours produits par un Perrin qui ne se priva jamais de revenir à l’affiche, faisant de ces allers-retours une de ses marques de fabrique. Cette passion était le seul héritage qu’il reçut de sa famille modeste mais riche de son amour du théâtre. Fils d’un régisseur à la Comédie-Française et souffleur au TNP de Jean Vilar, et d’une comédienne premier prix du conservatoire de Lyon, il grandit dans un cocon de velours rouge, bercé de tirades.