Après 75 ans de carrière, le monstre sacré du théâtre, tout aussi inoubliable au cinéma chez Chabrol et Truffaut, avait confié à l'AFP en 2019 qu'il ne ...
Tour à tour apprenti pâtissier, mécanicien dentiste, manutentionnaire durant sa jeunesse, il se rend un jour chez Maurice Escande, sociétaire de la Comédie-Française, qui lui proposa immédiatement de suivre ses cours. Ou encore : « Je suis amoureux de la pensée des autres, il n’est pas utile que l’acteur soit encombré de sa propre pensée ». Après 75 ans de carrière, le monstre sacré du théâtre, tout aussi inoubliable au cinéma chez Chabrol et Truffaut, avait confié à l’AFP en 2019 qu’il ne remonterait plus sur scène, après avoir fait son « bonhomme de chemin ». « C’est une angoisse affreuse », disait-il. Sa silhouette plutôt ronde, son style discret et sa voix grave, contredite par une certaine espièglerie du regard, lui offrait une large palette de rôles. Il a martelé que l’acteur n’était qu’« au service » de l’auteur. « Le texte, il n’y a que le texte. Sur le grand écran, il a été un étonnant Mitterrand au soir de sa vie dans Le Promeneur du Champs-de-Mars de Robert Guédiguian (2004), avec un mimétisme qui troublera jusqu’aux proches de l’ancien président, et un magistral Javert dans Les Misérables de Robert Hossein (1982). Il ne se lassait pas de ses rôles, brodant et rebrodant son interprétation, la voix mesurée enflant soudain à la surprise du public, épaté de l’énergie qu’il gardait en dépit de l’âge.
C'est un immense comédien qui nous a quittés. Michel Bouquet était un acteur aussi bien de théâtre que de cinéma, considéré comme l'un des plus grands acteurs ...
Michel Bouquet reçoit pour ses performances au théâtre trois Molières : deux Molières du comédien en 1998 pour "Les Côtelettes" et en 2005 pour "Le roi se meurt", et un troisième, un Molière d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, en 2014. Il reçoit également trois Prix du Syndicat de la critique de meilleur comédien pour "Témoignage irrecevable" en 1967, "Monsieur Klebs et Rozalie" en 1976 et "Le Neveu de Rameau" en 1983. Ici Molière tourne en ridicule la peur de la mort mais également la profession de médecin. Sujet récurrent dans l'oeuvre de l'auteur, il provoque le rire à chaque interprétation. Michel Bouquet a interprété Argan en 1987, en 2008 et en 2009 au théâtre puis à la télévision en 1971 et 2009. A côté de sa carrière d'acteur, Michel Bouquet a fait la voix off de documentaires et de courts-métrage, comme par exemple "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais. Il a également fait des lectures mises sur disques, comme les œuvres poétiques de Victor Hugo en 1985, ou encore Jean de la Fontaine en 2019. Dans une interview accordée à France Culture pour la pièce "Le Malade imaginaire", Michel Bouquet révèle la manière dont il choisit ses rôles : "C'est un moment de coup de cœur, c'est comme dans la vie quand on rencontre des circonstances qui font qu'on voit la vie merveilleuse. Le souverain va donc passer par plusieurs émotions : le déni, la révolte et la résignation. A travers cette tragédie, où la réaction face à l'annonce d'une mort proche est tournée en ridicule, Ionesco met en exergue l'attitude des individus face à celle-ci, et souhaite démontrer qu'elle est toutefois inéluctable. Célèbre pour cette prestation, Michel Bouquet gagne le Molière du comédien en 2005. On le voit ainsi dans des grands films comme "La mariée était en noir" de François Truffaut en 1967 ; "Deux hommes dans la ville" de José Giovanni en 1973 ; "Les Misérables" de Robert Hossein en 1982 ; "Comment j'ai tué mon père" d'Anne Fontaine en 2001 ; "Le promeneur du Champ-de-Mars" de Robert Guédiguian en 2005, où il joue le président Mitterrand ; "Renoir" de Gilles Bourdos en 2012, jouant Auguste Renoir, mais aussi dans des séries comme "Maigret", aux côtés de Bruno Crémer. Le comédien fait ses premières armes au Théâtre de l'Atelier, auprès de Jean Anouilh et André Barsacq, puis au Théâtre national populaire, avec Jean Vilar, et au Festival d'Avignon. Il obtient son premier rôle grâce à Jean Anouilh dans la pièce "Roméo et Jeannette". Michel Bouquet a été marié à deux reprises au cours de sa vie. Fabrice Luchini a révélé au micro de Pascal Praud sur RTL que Michel Bouquet "n'allait pas bien depuis quelques semaines" et "commençait à ne plus être maître de tous ses souvenirs". Peu d'informations relatives à la mort de Michel Bouquet n'ont été communiquées pour le moment. MORT DE MICHEL BOUQUET. Michel Bouquet est décédé ce mercredi 13 avril 2022 à 96 ans.
Le comédien Michel Bouquet, monument du théâtre français connu pour avoir joué pas moins de 800 fois « Le roi se meurt » d'Eugène Ionesco et césarisé deux fois ...
Ou encore : « Je suis amoureux de la pensée des autres, il n’est pas utile que l’acteur soit encombré de sa propre pensée. » On ne risque rien, rien, sauf de se casser la figure ». Tout vient de l’auteur. L’acteur n’est là que pour prendre la main du spectateur et lui faire serrer le cœur de l’auteur », disait-il. Tour à tour apprenti pâtissier, mécanicien dentiste, manutentionnaire durant sa jeunesse, il se rend un jour chez Maurice Escande, sociétaire de la Comédie-Française, qui lui proposa immédiatement de suivre ses cours. « Mais c’est intéressant. Pour vivre quelque chose que l’on ne vivrait pas autrement. Il a martelé que l’acteur n’était qu’« au service » de l’auteur. « Le texte, il n’y a que le texte.
Les planches étaient son royaume, même s'il a tourné avec les plus grands cinéastes français. Son exigence et sa rigueur, sa présence intense ont fait de ...
En septembre 2017, il retrouve Molière dans Le Tartuffe mis en scène par Michel Fau. Mais l’acteur n’est alors plus que l’ombre de lui-même, dans sa diction et son rapport aux mots. Il retrouve Anouilh au cinéma en 1951, pour Deux sous de violettes, mais son vrai retour à l’écran s’effectue en 1967, pour La Mariée était en noir, de François Truffaut, où il interprète un mélomane timide et solitaire. Ainsi, dans La Petite Chambre, film suisse de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, sorti en 2010, il interprète Edmond, un vieil homme que son fils veut placer en maison de retraite. « Je ne me suis jamais considéré comme un acteur de cinéma intéressant », disait pourtant Michel Bouquet, lassé de ses emplois de flic inquiétant, de député pourri, de notable peu recommandable. Le Conservatoire, où il brille au côté de Gérard Philipe, aussi solaire que lui est ténébreux. La rencontre avec Camus et Anouilh. Avec le premier, il joue le rôle de Scipion dans Caligula, en 1945, puis le rôle même de l’empereur en 1951, Les Justes, en 1949, et Les Possédés, en 1959. Et des auteurs, il y en a eu beaucoup, après Camus : Beckett, Ionesco, Pinter, Strindberg, Thomas Bernhard et, dans les années 2000, un retour à Molière, qui pour lui ne signifiait pas renouer avec un classicisme confortable : « Molière, c’est tout sauf un moraliste. Pourtant, il ne voudra jamais intégrer la compagnie, de même qu’il refusera par trois fois d’entrer à la Comédie-Française : « Je suis trop individualiste, trop solitaire pour la vie de troupe. C’est en cette même année 1948 qu’il campe son premier vrai personnage au cinéma : celui d’un bâtard révolté dans Pattes blanches, de Jean Grémillon. Ecrit par Jean Anouilh, qui devait réaliser le film mais tombe malade huit jours avant de commencer le tournage, le rôle n’était pas prévu pour lui. A 10 h 10, le jeune homme est devant la porte de l’appartement de la rue de Rivoli. Le célèbre sociétaire de la Comédie-Française est là. Il écoute l’apprenti comédien dire La Nuit de décembre, de Musset. « Mais c’est pas mal ! Il faut venir à mon cours… Le théâtre avait été son refuge, après une enfance qu’il préférait oublier, et il ne l’avait plus quitté. Jouer, jouer, jouer, pour laisser loin derrière ces années grises, où il se disait : « Si c’est ça la vie, ce n’est pas la peine d’être là. » Michel Bouquet, mort mercredi 13 avril à l’âge de 96 ans, naît le 6 novembre 1925, dernier d’une famille de quatre fils. Il passe sa vie au coin, s’inventant des histoires « pour ne pas crever », et devient cet « anarchiste doux » qu’il ne cessera plus d’être. Jamais il ne s’adaptera à cet univers qu’il décrira comme « brutal, grossier, une société humaine en réduction, extrêmement cruelle », à laquelle le garçonnet brun et maigre oppose une résistance passive mais absolue.
Michel Bouquet est mort ce mercredi à l'âge de 96 ans, a annoncé son service de presse à l'AFP. Profondément habité par son art, c'est un grand comédien qui ...
En 2001, il confie à Charles Berling (avec qui il décroche pourtant un César en 2002 pour Comment j'ai tué mon père ) ses faiblesses en matière de cinéma : " Je ne comprends pas le cinéma parce que je suis trop acteur de théâtre. Au cinéma, tu ne connais pas les plans, donc tu ne peux pas prévoir. Au théâtre, tu peux tout prévoir puisque tu es dans un cadre fixe. Mais je ne fais pas souvent de cinéma, alors je suis un peu maladroit : soit j'en fais trop, soit je ne fais pas là où il faut faire… Cette conception de l'artiste s'effaçant devant l'auteur a, en effet, toujours régi la carrière de Michel Bouquet. Une conception qu'il doit à Jean Anouilh, comme il l'explique dans Tout arrive en 2006 : "Il m'a appris cette discipline d'être fidèle absolument à la pensée de l'auteur, et non pas à la mienne." Ensemble, ils montent six pièces de théâtre, et Bouquet devient le héros masculin d’Anouilh. Leur relation est tumultueuse : "J’avais des rapports de fils ingrat à père indigne avec lui", s’amuse-t-il dans Tout arrive, en 2006. A la fin du cours, Escande le fait monter sur scène. "Mes jambes se sont mises à trembler, c’était épouvantable. Et j’ai commencé à dire "La nuit de décembre" de Musset." Ses leçons seront suivies par de jeunes acteurs devenus aujourd'hui incontournables de la scène française. Denis Podalydès, notamment, qui dit de Bouquet en 2021 sur France Culture : En parallèle des planches, Bouquet est aussi acteur de cinéma : il joue dans son premier film, Monsieur Vincent de Maurice Cloche, en 1947. Dans l'émission " Au cours de ces instants" en 1967, déjà sur nos ondes, il raconte ses petits métiers ensuite, à commencer par la pâtisserie et de sa découverte du théâtre grâce à sa mère. A la place, je suis allé rue de Rivoli, chez Maurice Escande", raconte-t-il dans Tout arrive, en 2006. Il commençait à devenir merveilleux à partir du moment où il retrouvait un vieux copain de régiment, où ils se mettaient à évoquer cette "foutue guerre de 14" avec, tout à coup, des anecdotes curieuses, des franches rigolades, et ils se mettaient à boire un coup tous ensemble. Mais je n’ai pas vraiment souffert de manque, car je savais qu’il était là, même s’il était loin." Michel Bouquet naît en 1925, dans le XIVe arrondissement de Paris. D’une mère modiste et d’un père officier, il vit de 7 à 14 ans "dans une pension très dure, c'était très curieux, on se déshabillait par exemple au claquement de mains" avec ses trois frères à Vaujours, en Seine-et-Oise (devenue Seine-et-Marne en 1964). Dans Le réveil culturel, en 2019, il se souvient : "Je n’ai rien appris du tout.
Mort ce mercredi à 96 ans, Michel Bouquet était une légende vivante du théâtre et du cinéma, capable de donner vie à tous les types de personnages, ...
On disait de lui qu’il avait élevé l’ambiguïté au rang des beaux-arts donnant à ses personnages une palette de sentiments et d’expressions qui dépassait largement les seules indications de scénario. Un comédien aussi à l’aise dans les premiers rôles où il excellait que dans les personnages secondaires qu’il transfigurait par sa seule présence. Ayant fait son adieu aux scènes à 94 ans, il était toujours une légende vivante du théâtre et du cinéma français. Un acteur capable de susciter le rire et la peur dans la même seconde.
Michel Bouquet fut deux fois lauréat du Molière du meilleur comédien : en 1998 pour “Les Côtelettes”, écrit et mis en scène par Bertrand Blier, ...
Michel Bouquet a une théâtralité naturelle […]. Pour ce rôle, il fallait une majesté." Conforté par ce "coup de foudre", il s'expose un peu plus. "Je ne me suis jamais considéré comme un acteur de cinéma intéressant", assurait-il, peut-être déçu de trop nombreux rôles troubles. "Si j'avais affaire à un cinéaste imbécile, j'aurais l'air d'un imbécile", disait-il pour résumer sa hantise. J'étais quasi analphabète. Fréquenter Jean Grémillon a été un déclic décisif. Je me suis dit : 'Il faut maintenant que tu te cultives (...), que tu essaies d'être moins sot, de comprendre le monde toi aussi !'" Mais cette année-là Claude Chabrol écrit spécialement pour lui La Femme infidèle. Le réalisateur est, selon l'acteur, "son révélateur". Ils tourneront six films ensemble.
Il avait le goût et le talent de défendre les auteurs contemporains, de défricher des textes en éclaireur, d'incarner des personnages en précurseur, sans ...
Il fut aussi un maître, inoubliable, irremplaçable, pour des générations d’acteurs, parmi les plus grands. Le magnétisme ténébreux de Michel Bouquet lui valait souvent des rôles d’infâme : inspecteur n’obéissant qu’à ses propres lois dans Un Condé d’Yves Boisset, patron redoutable dans Le Jouet de Francis Veber, commissaire impitoyable dans Deux hommes dans la ville avec Gabin et Delon, ou ennemi obsessionnel de Jean Valjean dans le rôle de Javert des Misérables version Robert Hossein. Albert Camus l’embarqua dans la création de Caligula, des Justes et de son adaptation des Possédés de Dostoïevski. Il développa avec Jean Anouilh un compagnonnage plus étroit et plus suivi encore, en jouant dans six de ses pièces. Il participa aux débuts du Festival d’Avignon, puis à ceux du Théâtre National Populaire, avec Jean Vilar. Il sauta à pieds joints dans le théâtre de l’absurde d’Ionesco, interprétant des centaines de fois, toujours avec des nouvelles nuances, le personnage-titre du Roi se meurt. Et pour chaque rôle, il ciselait ses gestes, modelait sa voix, conférant aux mots une acuité inouïe, révélant des aspects jusque-là insoupçonnés des textes, y ouvrant des brèches nouvelles qui permettaient de mieux les pénétrer. Michel Bouquet, c’était une intelligence des œuvres tout entière incarnée, une exégèse savante, mais intensément vivante. Il devint alors un véritable « enfant du paradis », qui révérait plus que tout le comédien Maurice Escande. Un jour de mai 1943, alors qu’il n’avait pas encore 17 ans, une force irrésistible le poussa à frapper à la porte de ce grand sociétaire de la Comédie française. Il lui suffit de réciter un poème de Musset pour convaincre son aîné que son destin se jouerait sur la scène. Quelques mois plus tard, le jeune aspirant aux feux de la rampe entrait au Conservatoire. 7 mars 2022
Le comédien Michel Bouquet, monument du théâtre français connu pour avoir joué pas moins de 800 fois "Le roi se meurt" d'Eugène Ionesco et césarisé deux ...
Il avait un discours d'exigence passionnée, avec un engagement permanent et à la fois beaucoup de sobriété dans le jeu". C'est l'oubli de soi qui est le plus important", confiait-il en 2019. "Michel Bouquet était un génie, un immense acteur.
S'il préfère le théâtre au cinéma, Michel Bouquet a tourné dans plus d'une centaine de films, remportant deux César pour Comment j'ai ...
"Si le film est une fiction sur Mitterrand, c'est aussi un document sur l'art de Michel Bouquet", affirmait Robert Guédiguian. "Si ça n'avait pas été Michel Bouquet, je ne crois pas que j'aurais fait le film. "Il s'est battu pour que je le fasse et en le faisant, je me suis habitué (...) Dans le fond, il a peut-être eu raison de me le demander. A la fois père réel et père fantasmé, Michel Bouquet est au sommet de son art. Mais ce n'est pas un rôle que j'affectionne particulièrement." Dans "La femme infidèle", écrit spécialement pour lui, il joue le bourgeois assassin et devient l'archétype du héros chabrolien. J'étais quasi analphabète. Fréquenter Jean Grémillon a été un déclic décisif. Je me suis dit: +il faut maintenant que tu te cultives (..) que tu essaies d'être moins sot, de comprendre le monde toi aussi!"
"Pattes blanches" (1948). Comment ne pas commencer ce tour d'horizon par un de ses premiers films? En 1948, Michel Bouquet est recruté par le réalisateur Jean ...
Enfin, au théâtre aussi, il faudra attendre le tournant des années 2000 pour que Michel Bouquet décroche la récompense ultime du genre. À la fin du XXe siècle, malgré des dizaines d’années au grand écran, Michel Bouquet n’a toujours pas de César à son actif. Hossein "s’est battu pour que je le fasse et en le faisant, je me suis habitué (…) Dans le fond, il a peut-être eu raison de me le demander. Bien que reconnu au cinéma, c’est toutefois le théâtre qu’il préfère. Interrogé par une télévision locale vendéenne dans les années 2000, il se dit très touché de la fidélité du public. J’étais quasi analphabète. Fréquenter Jean Grémillon a été un déclic décisif. Je me suis dit: ‘il faut maintenant que tu te cultives (..) que tu essaies d’être moins sot, de comprendre le monde toi aussi’!", racontait-il dans "Mémoire d’acteur". Encore peu sûr de lui, il joue un rôle secondaire dans ce film qui raconte la bataille entre deux Bretons pour gagner le cœur d’une belle femme blonde, Odette. Lui incarne Maurice, un marginal qui veut se venger de son demi-frère.
Après 75 ans de carrière, le monstre sacré du théâtre, tout aussi inoubliable au cinéma chez Chabrol et Truffaut, avait confié à l'AFP en 2019 qu'il ne ...
Mais c'est un des plus beaux métiers du monde », pensait-il. Plus d'une centaine de films tournés avec les plus grands, de Chabrol à Truffaut, de Jacques Deray ...
Avec cette offre, profitez de : L’immense comédien, géant du théâtre et du cinéma, est décédé ce 13 avril à l’âge de 96 ans. L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée
Les trois coups ont fini de résonner dans le théâtre français. Michel Bouquet incarnait cet art presque à lui tout...
Il sera tête d’affiche à plusieurs reprises du Roi se meurt (E. Ionesco), de l’Avare et du Malade imaginaire (Molière), d’En attendant Godot (S. Beckett), de La danse de la mort (J. Strindberg), ou encore d’A torts et à raisons (R. Harwood) . "Pourquoi arrêter ?" dira-t-il, malicieusement, en 2015, lorsqu’il reprendra le rôle du chef d’orchestre Furtwängler, accusé de collusion avec les nazis. Un globe de cristal (prix décerné par la presse) lui sera remis en 2018 pour son interprétation du Tartuffe de Molière. Il emportera aussi la prestigieuse statuette compressée pour son rôle dans Comment j’ai tué mon père (Anne Fontaine), en 2002. Ses compagnons de planches d’alors se nomment Gérard Philipe, Jean Anouilh, Jean Vilar ou encore André Barsacq. Michel Bouquet marquera la deuxième partie du vingtième siècle (ainsi que le début du suivant) par ses rôles forts. A partir du début des années 70, Michel Bouquet héritait souvent de rôles de personnages froids, impassibles, taciturnes, inflexibles... Les trois coups ont fini de résonner dans le théâtre français. Michel Bouquet incarnait cet art presque à lui tout seul.
Mort ce mercredi à 96 ans, Michel Bouquet était une légende vivante du théâtre et du cinéma, capable de donner vie à tous les types de personnages, ...
Le comédien Michel Bouquet, monument du théâtre français connu pour avoir joué pas moins de 800 fois "Le roi se meurt" d'Eugène Ionesco et césarisé deux ...
Je pense aussi au professeur de comédie qu'il était et qui a révélé des générations de comédiens", a réagi de son côté l'acteur et le metteur en scène Nicolas Briançon. "A chaque fois que le rideau se levait, il n'y avait plus l'horreur de la guerre. >> A voir: rencontre avec Michel Bouquet qui joue "Le roi se meurt" de Ionesco en 2006 (Archives RTS)
MORT DE MICHEL BOUQUET. Michel Bouquet est décédé à l'âge de 96 ans ce mercredi 13 avril 2022. Il était hospitalisé à Paris et se portait mal ces derniers ...
Michel Bouquet reçoit pour ses performances au théâtre trois Molières : deux Molières du comédien en 1998 pour "Les Côtelettes" et en 2005 pour "Le roi se meurt", et un troisième, un Molière d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, en 2014. Michel Bouquet reçoit également trois Prix du Syndicat de la critique de meilleur comédien pour "Témoignage irrecevable" en 1967, "Monsieur Klebs et Rozalie" en 1976 et "Le Neveu de Rameau" en 1983. L'AFP a révélé que le comédien de cinéma et de théâtre était "décédé dans un hôpital parisien", citant son service presse. A côté de sa carrière d'acteur, Michel Bouquet a fait la voix off de documentaires et de courts-métrage, comme par exemple "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais. Il a également fait des lectures mises sur disques, comme les œuvres poétiques de Victor Hugo en 1985, ou encore Jean de la Fontaine en 2019. Michel Bouquet a joué plus de 400 fois le personnage d'Argan dans "Le Malade imaginaire" de Molière, mise en scène par son ami Georges Werler. Cette pièce met en scène un hypocondriaque du nom d'Argan, qui se prétend malade mais qui, en réalité, a des maladies imaginaires. Michel Bouquet monte les échelons de la légion d'honneur au fil du temps. Dans une interview accordée à France Culture pour la pièce "Le Malade imaginaire", Michel Bouquet révèle la manière dont il choisit ses rôles : "C'est un moment de coup de cœur, c'est comme dans la vie quand on rencontre des circonstances qui font qu'on voit la vie merveilleuse. Le souverain va donc passer par plusieurs émotions : le déni, la révolte et la résignation. A travers cette tragédie, où la réaction face à l'annonce d'une mort proche est tournée en ridicule, Ionesco met en exergue l'attitude des individus face à celle-ci, et souhaite démontrer qu'elle est toutefois inéluctable. Célèbre pour cette prestation, Michel Bouquet gagne le Molière du comédien en 2005. Le comédien fait ses premières armes au Théâtre de l'Atelier, auprès de Jean Anouilh et André Barsacq, puis au Théâtre national populaire, avec Jean Vilar, et au Festival d'Avignon. Il obtient son premier rôle grâce à Jean Anouilh dans la pièce "Roméo et Jeannette". On le voit ainsi dans des grands films comme "La mariée était en noir" de François Truffaut en 1967 ; "Deux hommes dans la ville" de José Giovanni en 1973 ; " Les Misérables" de Robert Hossein en 1982 ; "Comment j'ai tué mon père" d'Anne Fontaine en 2001 ; "Le promeneur du Champ-de-Mars" de Robert Guédiguian en 2005, où il joue le président Mitterrand ; "Renoir" de Gilles Bourdos en 2012, jouant Auguste Renoir, mais aussi dans des séries comme "Maigret", aux côtés de Bruno Crémer. Oscillant entre cinéma et théâtre, Michel Bouquet a avoué qu'il avait une préférence pour les planches. Biographie de Michel Bouquet - Né le 6 novembre 1925 à Paris et décédé le 13 avril 2022, Michel Bouquet entre au Conservatoire d'art dramatique en 1943.
Michel Bouquet, een monument van het Franse theater maar in België vooral bekend vanwege zijn rol in de film Toto le héros, is woensdag op 96-jarige ...
Wel won Toto le Héros de Caméra d'Or in Cannes. Michel Bouquet overleed woensdag in de late voormiddag in een ziekenhuis in Parijs. Na een carrière van 75 jaar had de acteur in 2019 een punt gezet achter zijn carrière. Volgens het Franse agentschap AFP staat Bouquet erom bekend dat hij zeker achthonderd keer Le roi se meurt, een stuk van de Franse toneelschrijver Eugène Ionesco heeft gespeeld. Volgens het Franse agentschap AFP staat Bouquet erom bekend dat hij zeker achthonderd keer Le roi se meurt, een stuk van de Franse toneelschrijver Eugène Ionesco heeft gespeeld.
MICHEL BOUQUET. Un hommage national sera rendu à Michel Bouquet le 27 avril prochain aux Invalides, après le décès du comédien à l'âge de 96 ans.
L'AFP a révélé que Michel Bouquet était mort "dans un hôpital parisien", citant son service presse. Au lendemain du décès de l'immense comédien de théâtre et de cinéma à l'âge de 96 ans, l'Elysée a indiqué à franceinfo que sa mémoire serait saluée le 27 avril 2022 aux Invalides. L'horaire et les contours de cet hommage national n'ont, pour l'heure, pas encore été précisés. Il a simplement précisé qu'il "commençait à ne plus être maître de tous ses souvenirs" depuis deux ans.
Un hommage national à l'acteur Michel Bouquet, décédé mercredi à l'âge de 96 ans, aura lieu le 27 avril aux Invalides a annoncé l'Élysée ce jeudi.
Un hommage national à l'acteur Michel Bouquet, décédé mercredi à l'âge de 96 ans, aura lieu le 27 avril aux Invalides a indiqué l'Élysée ce jeudi. Un hommage national à l'acteur Michel Bouquet, décédé mercredi à l'âge de 96 ans, aura lieu le 27 avril aux Invalides a annoncé l'Élysée ce jeudi. Mort de Michel Bouquet : un hommage national aura lieu le 27 avril aux Invalides
«Un moine absolu» pour Fabrice Luchini ou encore «une poésie ambulante» pour Charles Berling, la disparition du comédien disparu à 96 ans provoque un déluge ...
«Un monstre sacré nous a quittés, a salué le président de la République. Sept décennies durant, Michel Bouquet a porté le théâtre et le cinéma au plus haut degré d'incandescence et de vérité, montrant l'homme dans toutes ses contradictions, avec une intensité qui brûlait les planches et crevait l'écran.» Il était, profondément, un homme de théâtre, grand professeur au Conservatoire.» «C'était un maître, un acteur qui a atteint la perfection», également réagi sur France Info Pierre Arditi. Je pense aussi au professeur de comédie qu'il était et qui a révélé des générations de comédiens», a réagi auprès de l'AFP l'acteur et le metteur en scène Nicolas Briançon. «Nous perdons un père qui a dévoué toute sa vie à l'art dramatique», a regretté Charles Berling au micro de France Info en saluant «un instinctif prodigieux». «Il était incapable de faire beaucoup de choses dans la vie, mais il pouvait faire semblant de tout, sur les plateaux, poursuit l'acteur qui avait partagé l'écran avec Michel Bouquet dans Comment j'ai tué mon père. C'était une poésie ambulante. «C'est le plus grand acteur de théâtre français, parce que personne d'autre que Michel Bouquet n'a joué Thomas Bernhard, Molière Beckett…», a réagi Fabrice Luchini sur RTL, après avoir salué sur Instagram «l'acteur qui a le plus compté pour (lui)». «Il avait trois choses essentielles : c'était un moine absolu, il avait cette diction unique dans l'histoire du théâtre et il avait cette voix, magnifique.» Alain Delon a confié sa réaction à l'AFP. «Je suis profondément triste, a-t-il déclaré. Michel Bouquet était un très grand acteur. L'homme de théâtre a été unanimement salué par le monde de la culture.
Emmanuel Macron, qui sera encore en fonction qu'il soit réélu ou non le 24 avril, présidera la cérémonie, en l'honneur de l'acteur décédé mercredi à 96 ans, et ...
Il affichait sa préférence pour le théâtre qu'il a marqué en faisant connaître en France l'oeuvre de Harold Pinter et en se mettant au service de grands textes classiques (Molière, Diderot ou Strindberg) et contemporains (Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Albert Camus ou Thomas Bernhard). Un hommage national sera rendu à l'acteur Michel Bouquet le 27 avril aux Invalides, "conformément au souhait de la famille", a annoncé jeudi l'Elysée. "Sept décennies durant, Michel Bouquet a porté le théâtre et le cinéma au plus haut degré d'incandescence et de vérité, montrant l'homme dans toutes ses contradictions, avec une intensité qui brûlait les planches et crevait l'écran", avait ajouté le président Emmanuel Macron sur Twitter.
Le comédien, monstre du cinéma français, est décédé ce 13 avril à l'âge de 96 ans. Un hommage national lui sera rendu.
Très vite après l’annonce du décès de l’acteur vu dans « Les Misérables », « Borsalino », ou encore « Le Promeneur du Champ-de-Mars », Emmanuel Macron avait exprimé sa peine sur Twitter, saluant la carrière de l’homme de théâtre et de cinéma qu’il était : « Sept décennies durant, Michel Bouquet a porté le théâtre et le cinéma au plus haut degré d’incandescence et de vérité, montrant l’homme dans toutes ses contradictions, avec une intensité qui brûlait les planches et crevait l’écran. Un monstre sacré nous a quittés. » Ce mercredi 13 avril, on apprenait le décès du comédien Michel Bouquet. L’annonce a été faite par sa famille, à l’AFP : « Michel Bouquet est décédé en fin de matinée dans un hôpital parisien. Aujourd’hui, on apprend qu’un hommage national lui sera rendu le mercredi 27 avril prochain, en présence d’Emmanuel Macron (qu’il soit réélu ou non puisque son mandat court jusqu’au 13 mai 2022). L’événement aura lieu à l’Hôtel des Invalides à Paris. Un déroulé qui est « conforme au souhait de sa famille », a indiqué l’AFP.
Le comédien Michel Bouquet, monument du théâtre français connu pour avoir joué pas moins de 800 fois « Le roi se meurt » d'Eugène Ionesco et césarisé deux fois ...
Le monument du cinéma et du théâtre français, Michel Bouquet, est mort à l'âge de 96 ans, mercredi 13 avril 2022. Un hommage national lui sera rendu aux ...
Une sélection de programmes diffusés en mémoire du comédien et acteur mort, mercredi 13 avril, à l'âge de 96 ans.
Il y disait son amour du théâtre, du cinéma et sa conception de l’art du comédien – « comme une distraction totale » –, sa manière de se mettre au service de la pensée d’un auteur, d’être un personnage : « Le métier d’acteur est un métier de sourcier, c’est un homme qui va à la recherche des autres. L’Institut national de l’audiovisuel (INA), via notamment sa plate-forme Madelen, propose une sélection de films et de pièces, mais aussi une pléiade d’entretiens, d’émissions où le comédien raconte sa vocation d’acteur. « On ne me destinait pas à grand-chose », confiait-il à Jacques Chancel dans une « Radioscopie » en 1979. A la fois touchant et déchirant dans ce Molière qu’il avait tant aimé et à qui il consacra d’ailleurs un livre (Michel Bouquet raconte Molière, éd. Philippe Rey, 188 pages, 16 euros).
Le géant Michel Bouquet s'est éteint mercredi 13 avril à l'âge de 96 ans. Dans un ouvrage opportunément réédité, le grand comédien de théâtre éclairait la ...