En Belgique, en 2017, “Emmanuel Macron était sorti en tête et l'extrême-droite était relativement faible”, rappelle Robin Lebrun, politologue au Cevipol, le ...
Il y a un appel à voter pour Macron au deuxième tour malgré tout.” Elle a aussi changé certains aspects dans son programme et sa communication, vers un public relativement ignoré ces dernières années. Marine Le Pen a commencé à parler des questions de pouvoir d’achat et a capitalisé dessus”, analyse le politologue du Cevipol. En Belgique, en 2017, “Emmanuel Macron était sorti en tête et l’extrême-droite était relativement faible”, rappelle Robin Lebrun, politologue au Cevipol, le Centre d’étude de la vie politique de l’ULB, au micro du 12h30 de BX1+. La situation est bien différente en France : “L’extrême-droite a obtenu un score historique. Plusieurs candidats éliminés au premier tour ont ainsi appelé à voter pour Emmanuel Macron afin de faire barrage à l’extrême-droite. Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), troisième du scrutin avec 21,95% des voix, a pour sa part indiqué qu’il ne fallait donner “aucune voix à Marine Le Pen”. “Jean-Luc Mélenchon a voulu faire passer un message, mais c’est difficile pour cet électorat d’assumer le geste du vote pour Emmanuel Macron“, comment Robin Lebrun. “Il y a une volonté de la part de La France Insoumise de peser sur les prochaines élections législatives. Ils veulent imposer une cohabitation. C’est la troisième fois lors des cinq dernières élections présidentielles que l’extrême-droite arrive au second tour“, indique Robin Lebrun. Après 97% des bureaux de vote dépouillés en France, le président sortant Emmanuel Macron (La République en Marche) sort en tête de ce premier tour avec 27,60% des suffrages exprimés, devant la candidate d’extrême-droite Marine Le Pen (Rassemblement National), qui a obtenu 23,41% des voix.
Les résultats des votes des "Français établis hors de France" ont été publiés lundi en début d'après-midi. Et le paysage est très différent que sur le ...
- Philippe Poutou (0,63%) - Jean-Luc Mélenchon (21,92%) - Emmanuel Macron (45,09%)
En apparence, c'est Emmanuel Macron qui a gagné le premier tour des élections présidentielles en France. En apparence seulement, car le vrai vainqueur a un ...
Aujourd'hui, c'est le ressenti qui prime et c'est le pessimisme social qui prévaut. En conclusion provisoire, Macron, proche des élites nationales et internationales, n'a pas encore gagné. La raison ? Ses proches lui rappelleront qu'il doit éviter le syndrome Valérie Giscard d'Estaing. Souvenez-vous, l'ancien président avait largement dominé François Mitterrand entre les deux tours au cours d'un débat télévisé, mais in fine, il a quand même perdu les élections. Avec le recul, on a compris que c'était surtout sa personne qui était en cause et avait provoqué le rejet épidermique des électeurs. Emmanuel Macron n'est pas à l'abri d'une même mésaventure en 2022 (attention à l'anti-macronisme pavlovien). Raison pour laquelle, la Bourse de Paris avait mal réagi à un sondage indiquant qu'en cas de second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le score serait très serré. A peine 1% de différence alors que la marge d'erreur du sondage est de 2%. Les partis de la droite et de la gauche classiques ont disparu en France, mais ce champ de ruine a cédé la place "à un bloc d'hostilité sociale dont les clameurs ne vont pas cesser de retentir" comme l'écrivent mes confrères du Figaro. Bref, crier au loup et dire qu'il faut faire barrage à l'extrême droite ne suffira plus à mobiliser l'électeur. 2022 n'est pas 2017. Si vous additionnez le total des voix de ceux et celles qui ont voté pour un parti d'extrême droit et d'extrême gauche, et je n'évoque pas seulement Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour, j'y ajoute aussi les petits partis tenants d'une rupture sociale et économique, j'arrive - si je sais encore additionner - à 59% du total des voix. Le monde de 2022 est celui de l'insécurité externe (pensez au COVID-19 et à la guerre en Ukraine), mais c'est aussi celui de l'insécurité interne (pensez à la perte de l'espoir d'un lendemain meilleur des classes moyennes). Au final, ce score doit montrer aux économistes et à certains experts hors sol qu'il faut arrêter de donner des leçons aux citoyens, qu'il faut cesser de nier leur malheur à coup de chiffres macroéconomiques démontrant le contraire. En résumé, il et elle a choisi de privilégier le prix du contenu de son caddy aujourd'hui, plutôt que de l'apocalypse qu'on nous promet pour demain ou après-demain. Même résultat étonnant pour Eric Zemmour, car s'il a démarré en flèche sur les questions d'identité, son avancée fulgurante dans les sondages s'est étiolée au fur et à mesure des inquiétudes sur le pouvoir d'achat. A croire que l'économie ou si vous préférez les fins de mois sont plus importantes que le thème du grand remplacement ou de l'Armageddon écologique. Au final, si le pouvoir d'achat a émietté les votes, les populistes ont malgré tout remporté une victoire en creux. Et puis, l'autre surprise de ce premier tour, c'est le score ridicule du candidat écologiste. Là encore, c'est étonnant : alors que la menace du réchauffement climatique n'a jamais été aussi forte et que les derniers rapports du GIEC nous disent même qu'il est trop tard pour inverser la courbe. Et puis, l'autre surprise de ce premier tour, c'est le score ridicule du candidat écologiste. Là encore, c'est étonnant : alors que la menace du réchauffement climatique n'a jamais été aussi forte et que les derniers rapports du GIEC nous disent même qu'il est trop tard pour inverser la courbe. Aujourd'hui, c'est le ressenti qui prime et c'est le pessimisme social qui prévaut. En conclusion provisoire, Macron, proche des élites nationales et internationales, n'a pas encore gagné. La raison ? Ses proches lui rappelleront qu'il doit éviter le syndrome Valérie Giscard d'Estaing. Souvenez-vous, l'ancien président avait largement dominé François Mitterrand entre les deux tours au cours d'un débat télévisé, mais in fine, il a quand même perdu les élections. Avec le recul, on a compris que c'était surtout sa personne qui était en cause et avait provoqué le rejet épidermique des électeurs. Pourtant, partout où les partis populistes ont gagné les urnes et ont pu appliquer leur programme, c'est l'échec : il n'y a qu'à tourner les yeux vers le Royaume-Uni, le Brexit est un fiasco sur le plan économique. Pourtant, partout où les partis populistes ont gagné les urnes et ont pu appliquer leur programme, c'est l'échec : il n'y a qu'à tourner les yeux vers le Royaume-Uni, le Brexit est un fiasco sur le plan économique. Mais bon, ce discours des citoyens appartenant au "cercle de la raison" est inaudible par les citoyens concernés. Vous pouvez leur démontrer chiffres et raisonnements à l'appui, rien n'y fait. Au mieux, ils et elles feront la sourde oreille. En résumé, il et elle a choisi de privilégier le prix du contenu de son caddy aujourd'hui, plutôt que de l'apocalypse qu'on nous promet pour demain ou après-demain. Autrement dit, deux tiers des votants ont manifesté un vote radical et protestataire dimanche.
Emmanuel Macron a remporté 27,84% des voix · Marine Le Pen, 23,15% · Jean-Luc Mélenchon, 21,95% · Eric Zemmour, 7,07% · Valérie Pécresse, 4,78% · Yannick Jadot, 4,63 ...
- Anne Hidalgo, 1,75%, - Fabien Roussel, 2,28% - Jean Lassalle, 3,13%