Benjamin Maréchal

Dès le 21 mars, le chef d'orchestre des « Pigeons » s'envolera vers d'autres horizons professionnels. Pourquoi il quitte la RTBF ?

On a le droit de le penser, sauf que le répéter sans cesse à quelqu’un, c’est pénible. Je ne me reconnais pas dans le portrait qu’on faisait de moi. Alors que les « Pigeons » fonctionnent très bien et que nous formons une bonne équipe, j’ai continué à entendre en boucle, y compris parfois venant de la direction de la RTBF que je suis clivant, que je suis ceci ou cela. Tout d’abord, je trouve que Sudinfo est le meilleur collecteur d’infos. C’est le journal qui sort des trucs que les autres n’ont pas. Il y a eu des moments où j’ai eu envie de partir et je ne l’ai pas fait par manque de courage. » J’ai une perle à la maison. Je ne viens pas pour tout révolutionner, je me vois comme un consultant qui se met, avec beaucoup d’humilité, au service des équipes. Je pense qu’il ne faut pas vouloir faire des émissions comme on en fait à la télé. Je vais d’abord prendre mes marques. Comme pour tous les journaux de presse écrite, l’idée est de développer la production digitale, vidéo et audio. Et en fait, cela a été une grande leçon d’humilité. Parce que j’ai essuyé des refus. J’avais envie de retrouver un peu de levier et comme j’aime le côté start-up, j’aime mettre mes mains dans le cambouis. Je ne crache pas dans la soupe. Vous avez déclaré quitter la RTBF parce que vous aviez envie d’un nouveau challenge.