Centrale nucléaire Ukraine

L'attaque d'un site nucléaire ukrainien par la Russie a représenté « une immense menace pour toute l'Europe et le monde », a affirmé vendredi au Conseil de ...

« Grâce à Dieu, le monde a échappé à une catastrophe nucléaire » dans la nuit, a-t-elle ajouté, en qualifiant cette attaque d’« irresponsable » et de « dangereuse ». « Non seulement (Vladimir Poutine) n’a pas écouté » les appels à arrêter son invasion de l’Ukraine, « mais nous venons d’assister à une nouvelle escalade dangereuse qui représente une grave menace pour toute l’Europe et le monde », a insisté la diplomate américaine. Lors de la session du Conseil, demandée par le Royaume-Uni, l’ambassadrice britannique Barbara Woodward a souligné qu’il n’y avait aucun doute : ce sont « les forces russes (qui) ont attaqué » le site de Zaporojie (sud), qui abrite la plus grande centrale nucléaire d’Europe. L’attaque d’un site nucléaire ukrainien par la Russie a représenté « une immense menace pour toute l’Europe et le monde », a affirmé vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

Selon les dernières informations, l'attaque de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, au sud de l'Ukraine, aurait fait trois morts parmi les salariés et ...

Une situation qui attise les inquiétudes, tant pour les travailleurs de Zaporizhzhia que pour la sûreté du site. « Le personnel doit pouvoir travailler dans des conditions normales pour réduire le risque d’erreurs humaines pouvant compromettre la sécurité nucléaire », relève ainsi Greenpeace France, qui appelle à un cessez-le-feu total autour de toutes les centrales du pays. Une chose est sûre : les combats ont été violents dans la proximité immédiate de Zaporizhzhia. Une vidéo, vérifiée par Reuters, montre un bâtiment en flammes et une volée d’obus avant qu’une grosse boule incandescente illumine le ciel, « explosant à côté d’un parking et envoyant de la fumée s’accumuler dans l’enceinte », précise une dépêche de l’agence. « Les Russes ont bombardé toute la zone de la centrale, le bâtiment administratif lui-même, l’entrée du site, dans la zone de sécurité, et le bâtiment consacré aux formations, localisé près du bâtiment administratif. « Le personnel de la centrale de Tchernobyl, détenu par l’armée russe sans rotation pendant sept jours, est, selon l’AIEA, soumis à une pression psychologique et épuisé moralement, avec des possibilités limitées de communiquer, de se déplacer et d’effectuer des travaux de routine et de réparation. » Cela « entraîne des perturbations du régime d’irradiation et met en danger leur vie et leur santé », alerte encore l’organisation. Les forces russes auraient, un temps, empêché les pompiers et services de secours ukrainiens d’approcher du site. La Russie contrôle désormais la centrale, qui fournit plus d’un cinquième de l’électricité ukrainienne.

La centrale de Zaporijia a été touchée dans la nuit par des frappes russes. Un incendie s'est déclaré, avant d'être éteint dans la matinée.

L’attaque n’a touché aucune installation « essentielle » de la centrale, et la sécurité nucléaire n’a pas été affectée, ont assuré l’AIEA et les autorités ukrainiennes. Selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ce sont des chars russes qui ont ouvert le feu sur la centrale. La centrale, qui compte six réacteurs nucléaires, a été touchée dans la nuit par des frappes russes.